Le président de la République, Kaïs Saïed, a donné un discours, samedi 5 septembre, à l'occasion de la célébration de la journée du Savoir. Le locataire de Carthage a salué les efforts des corps éducatif et médical et toutes les parties ayant contribué au sauvetage de l'année scolaire 2019 - 2020 dans ce contexte marqué par la crise sanitaire Covid-19.
Il a, dans ce sens, évoqué la disproportion dans le taux de réussite dans les concours nationaux dans certaines régions pointant du doigt les inégalités socio-économiques et la pauvreté. “Tout le monde a droit à l'éducation, tout comme l'air et l'eau”, a-t-il lancé soulignant que “l'éducation est une barrière impénétrable face aux idéologies extrémistes, à l'ignorance et au terrorsime”. “Le pouvoir doit servir le savoir et non l'inverse”, a-t-il ajouté déplorant les programmes éducatifs en Tunisie et dans certains pays arabes. “Le plus grand crime commis contre ce pays est le programme éducatif dispensé car il fait appel à notre mémoire et non à notre intelligence”, a-t-il soutenu. “Nous avons besoin de notre mémoire certes, de connaître notre histoire en toute objectivité, notre langue arabe également, mais nous avons aussi besoin de construire une société basée sur la réflexion”, a-t-il avancé. Le président de la République a, par ailleurs, dénoncé l'échec de toutes les réformes engagées. Un échec imputé, selon Kaïs Saïed, à la politique. “Personne n'ignore qu'à chaque fois que la politique a touché à ce secteur, elle s'y est greffé tel un insecte qui ronge un fruit”, a-t-il signalé.
Le président de la République s'est, également, attardé sur l'exode des compétences tunisiennes vers l'étranger affirmant que la Tunisie prêtait aux puissances occidentales une de ses ressources les plus inestimables, ses compétences humaines. Il a conclu en appelant à rendre leur considération aux professionnels de l'Education. “Aucun développement, aucune réforme sérieuse, aucun horizon ne peut être envisageable en l'absence d'un encadrement scientifique, pédagogique et financier pour le corps éducatif”, a-t-il martelé.