Une dizaine de journalistes ont été victimes d'agressions physiques et verbales lors de la couverture de l'évacuation du sit-in du Parti destourien libre devant le siège de l'antenne tunisienne de l'Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), a annoncé, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dans un communiqué diffusé dans la soirée de mercredi 10 mars 2021. Selon le SNJT, il s'agit de journalistes de Mosaïque FM, de la chaîne El Hiwar, de la Deutsche Welle (DW), du journal Assabah, de Jawhara FM et de Diwan FM. Les auteurs des incidents relevés par le SNJT sont des membres de la police, un ancien député du Congrès pour la République (CPR) et des sympathisants d'Ennahdha et d'Al Karama. Le Syndicat a, également, accusé la présidente du PDL, Abir Moussi, de mise en danger de la vie d'autrui et de discrimination après avoir refusé d'accorder une déclaration à l'équipe journalistique de Diwan FM. Dans une vidéo diffusée sur la page de Abir Moussi, nous avons, également, constaté que des unités de la police déployées pour lever le sit-in du PDL avaient empêché des journalistes présents sur place de couvrir les évènements de la soirée de mercredi. Ceux-ci avaient été appelés à respecter le couvre-feu alors que les sympathisants de Abir Moussi et des Al Karama et Ennahdha ainsi que les députés de ces partis se trouvaient sur les lieux jusqu'au petit matin. Aucun n'a, d'ailleurs, été verbalisé pour non-respect du couvre-feu. Le SNJT a, notons-le, condamné les agissements des forces de l'ordre et le harcèlement dont plusieurs journalistes ont été victimes, appelant au respect du métier surtout que les journalistes ne sont point une partie du conflit politique.