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Ce qu'il faut savoir sur l'affaire de l'UIOM, la mobilisation de Abir et la réaction de Makhlouf
Publié dans Business News le 10 - 03 - 2021

Les voitures ne peuvent plus passer par l'avenue Kheïreddine Pacha à Tunis à cause des deux sit-in face au siège de l'antenne tunisienne de l'Union internationale des Oulémas musulmans.
Le premier sit-in est en place depuis novembre dernier et il a été mis en place par le Parti destourien libre de Abir Moussi. Elle cherche à déloger cette organisation qu'elle considère comme terroriste et responsable de l'embrigadement de nos jeunes et de leur envoi à Daech.
Hier, mardi 9 mars, Abir Moussi a forcé l'entrée de l'organisation prétextant que celle-ci a reçu une mise en demeure de la présidence du gouvernement à propos de ses activités. L'organisation est suspectée de recevoir des financements étrangers illégaux et la direction de la Kasbah cherche à tracer ce financement. Abir est dans son tort ? Sans aucun doute, en aucun cas elle ne pouvait entrer de force dans le siège d'une association et en aucun cas elle ne peut se substituer à la force publique.
Cette escalade de la part de Abir Moussi a fait réagir les islamistes tunisiens. Tard dans l'après-midi le dirigeant d'Ennahdha a donné le signal à partir d'un post Facebook dénonçant les agissements de la présidente du PDL.
Aussitôt dit, aussitôt fait, les pare-chocs d'Ennahdha, la coalition Al Karama ont réagi, au quart de tour. Plusieurs députés, à leur tête le président du bloc parlementaire, Seïf Eddine Makhlouf, se sont déplacés hier tard le soir au siège du sit-in prêts à en découdre avec Abir Moussi et à faire lever de force ses installations. Là, ils se substituent clairement à place de la force publique.
La police est intervenue rapidement pour séparer, à coups de gaz lacrymogènes, les deux protagonistes. Des heurts sont enregistrés et la situation est demeurée très tendue jusqu'à trois heures de ce matin du mercredi 10 mars 2021. Abir Moussi a diffusé alors une vidéo pour appeler au secours et crier au scandale face à la violence policière.
C'est à cette heure aussi que Seïf Eddine Makhlouf décide de diffuser un direct sur Facebook pour injurier et menacer Abir Moussi en la traitant de à plusieurs reprises de "singe, de sale, de corrompue et de garce". Il avoue sans rechigner vouloir se substituer à la police pour mettre fin au sit-in organisé par Abir Moussi.
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Mercredi 10 mars 2021 dans la matinée, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi est interrogé à propos de ce qui s'est passé dans la soirée. Il botte en touche en déclarant laisser la justice faire son travail et qu'il n'agit que dans le cadre de la loi.
Ceci est totalement faux, car la police qui a été mobilisée dans la nuit d'hier n'a rien fait pour arrêter les différents protagonistes tous coupables de violer le couvre-feu. Alors qu'un citoyen lambda est jeté en prison pour la même raison, la police de Mechichi ne trouve rien à redire quand il s'agit de politiciens qui violent la loi. Bien qu'ils soient députés, la loi ne les protège pas et ne les autorise pas à être dehors durant le couvre-feu. On rappelle que l'immunité n'est applicable que pour le travail parlementaire et ne couvre pas le « flagrant délit ». La police n'a rien fait, non plus, pour arrêter les dizaines de sbires ayant accompagné les députés d'Al Karama venus se bagarrer avec les Abir Moussi. On ajoute à tout cela la vidéo de Makhlouf dans laquelle il injurie sa consoeur du PDL et qui tombe sous le coup de la loi. Vidéo enregistrée devant la police. Quand Hichem Mechichi prétend être neutre et à équidistance, c'est clairement faux au vu de ce qui s'est passé hier et des violations de la loi enregistrées.
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Mercredi 10 mars 2021, en milieu de journée, la situation s'est légèrement détendue par rapport à hier soir, mais les nerfs restent à fleur de peau.
Abir Moussi est plus déterminée que jamais et n'entend pas abdiquer. Pour elle, l'Union internationale des Oulémas musulmans est un réel danger pour la société tunisienne et elle doit déguerpir.
En face, Seïf Eddine Makhlouf n'entend pas lâcher l'affaire et veut faire plier tous ceux qui s'opposent aux islamistes. Pour lui, l'UIOM est une association autorisée par l'Etat (en 2012 sous la gouvernance d'Ennahdha NDLR) comme une autre et elle a le droit d'exercer. Derrière Makhlouf, il y a « son patron » Noureddine Bhiri qui le soutient corps et âme. Ce midi, le député d'Ennahdha cite une expression de Martin Luther King selon laquelle « Le pire endroit de l'enfer est réservé à ceux qui restent neutres lors des grandes batailles morales ».
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Plusieurs médias et plusieurs militants, de part et d'autres, parlent de début de guerre civile si les choses se poursuivent comme cela. On n'irait peut-être pas jusque là, mais le fait est que la situation est des plus tendues à cause de cette histoire, à un moment où les véritables priorités du pays sont d'ordre sanitaire et économique.

R.B.H.
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