Le président de la commission des Finances au Parlement, Haykel Mekki a été présent, ce jeudi 11 mars 2021, sur les ondes de la radio nationale pour revenir sur les derniers développements de la scène politique et économique, ainsi que sur sa dernière rencontre avec le président de la République. Haykel Mekki a indiqué dans un premier temps que la situation économique en Tunisie s'est considérablement dégradée, assurant que la dernière note « B3 » attribuée à la Tunisie témoigne de la gravité de la situation. Ainsi, il a considéré que la Tunisie se dirige vers la même situation que le Liban.
Dans ce contexte, il a affirmé que sa demande formulée au président de la République concernant l'intervention du conseil de sécurité nationale, s'inscrit au cœur de la crise économique. « Il faut dépasser la notion classique du conseil sécurité nationale. Les attributions du conseil vont au-delà de l'aspect sécuritaire proprement dit. Il touche la sécurité des Tunisiens et leur préservation de tous les dangers ».
Et d'ajouter que le président de la République partage cette vision. « Il a un champ d'action très large dans ce sens. J'ai abordé avec lui la question de la diplomatie économique. Le président de la République m'a assuré qu'il se rendra en Libye, après l'installation du nouveau gouvernement, pour impulser la coopération entre les deux pays. La Tunisie a le droit de participer à la reconstruction de la Libye ».
D'autre part, il a affirmé que la crise économique ne peut se résoudre que dans le cadre d'un dialogue national. « Plusieurs parties prétendent que le président de la République est l'origine du blocage. Or, ce n'est pas vrai. Le chef de l'Etat est prêt pour le dialogue. Même pour le remaniement ministériel, Hichem Mechichi est au courant des noms des ministres controversés. Il fait semblant de ne pas être informé ».
Revenant sur la situation politique, notamment sur le sit-in du PDL devant le siège des Oulémas musulmans. Haykel Mekki a assuré que cette association est illégale, et que la revendication de Abir Moussi pour dissoudre cette association est tout à fait légitime. Dans ce contexte, il a estimé que la levée de force de son sit-in pacifique était une protection de cette association et une protection du terrorisme, faisant porter la responsabilité à Hichem Mechichi, qui selon lui, ne fait qu'exécuter les ordres du mouvement Ennahdha.