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Le rééchelonnement de la dette serait-il inévitable ?
Publié dans Business News le 23 - 04 - 2021

Le gouvernement sera-t-il apte à éviter au pays le défaut de paiement de ses échéances extérieures? Cette année, l'Etat devra s'acquitter de 8,3 milliards de dinars de dettes extérieures, intérêt et principal. Un record historique dans la mesure où la moyenne des remboursements de dettes extérieures des cinq dernières années n'est que de 4,8 milliards de dinars. La charge de la dette extérieure n'a cessé de s'alourdir durant la dernière décennie passant de 2 milliards de dinars en 2010 à 6,8 milliards en 2019 (année pré-Covid 19). Ceux qui objecteront que les valeurs absolues de remboursement de dettes ne sont pas significatives seraient certainement convaincus à la lecture des ratios d'endettement. Ainsi, la charge de la dette par rapport au PIB est passée de 5,7% en 2010 à 10% en 2020 et 12,6% prévus pour 2021. S'agissant du service de la dette extérieure, son montant représente près de 16% des recettes courantes en 2020 contre environ 9% en 2010, selon les données de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Il ne serait nullement étonnant que ce ratio atteigne 20% en 2021.
Pour l'heure, rien ne semble indiquer qu'une issue est possible pour le gouvernement d'honorer les engagements financiers extérieurs du pays. La tournée du ministre des Finances, Ali Kooli, au Qatar à qui l'Etat serait redevable ce mois-ci de 250 millions de dollars a été infructueuse. Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi ne semble pas avoir obtenu de meilleurs résultats lors de ces derniers entretiens avec l'ambassadeur des Etats-Unis, pays garant d'un emprunt d'un million de dollars contractés par la Tunisie dont le remboursement est fixé aux mois de juillet et août 2021. C'est ce même constat qui semble prévaloir après sa rencontre avec l'ambassadeur de l'Union européenne. En tout cas, les bailleurs de fonds et autres soutiens à la Tunisie se sont visiblement tous rangés derrière le Fonds monétaire international (FMI). Leur appui ne serait consenti qu'après un accord en bonne et due forme avec l'institution multilatérale de financement. C'est ce que suggèrent les propos de l'ambassadeur des USA à Tunis, Donald Blum, à l'issue de son entretien avec le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, faisant part seulement du soutien de son pays à la Tunisie dans « ses négociations » avec le FMI. C'est dans le même sens que verse l'ambassadeur de l'UE à Tunis. Et plus encore, si l'on en croit le président de la commission des Finances à l'Assemblée des représentants du peuple, Haykel Mekki, qui a rappelé que le dernier prêt de 600 millions d'euros accordé par l'UE comportait des conditions qui ressemblent point par point aux recommandations formulées par le FMI sur les réformes que devrait engager le pays pour sortir de la crise ; conditions qu'il a considéré comme « une ingérence directe dans la souveraineté nationale » au micro d'Express FM, mardi 20 avril 2020.
Cela étant, quand bien même le gouvernement accepterait les conditions du Fonds à travers un programme de réforme dont on imagine aisément les exigences sociales et de gouvernance, il n'est nullement certain que les autorités réussissent à mobiliser les besoins de financement extérieur pour boucler le budget de l'Etat 2021, particulièrement les 6,6 milliards de dinars qu'elles solliciteraient des marchés financiers internationaux alors qu'habituellement la levée d'emprunt sur ces marchés concernent des montants oscillant entre 1,5 et 2,5 milliards de dinars tout au plus.
Une sortie de l'impasse impliquerait de choisir entre deux scénarios. Ou bien le gouvernement serait amené à opérer des coupes à la hache au niveau des dépenses, ce qui laisse supposer de reporter les augmentations de salaires prévues dans la fonction publique, de réduire les dépenses de transferts sociaux avec le risque avéré d'une explosion sociale et de diminuer sensiblement l'enveloppe d'investissement public alors que c'est la seule voie pour booster la croissance. Ou bien le gouvernement engagerait des négociations sur le rééchelonnement de la dette extérieure avec toutes les conséquences que cela présuppose sur les difficultés à venir en termes de mobilisation de financement extérieur.
Compte tenu du contexte, cette dernière option semble gagner de plus en plus de terrain.


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