Le député Badreddine Gamoudi a dénoncé l'entrée en Tunisie d'un terroriste présumé sans qu'il ne soit inquiété à l'aéroport Tunis-Carthage. L'élu a lancé de graves accusations à l'encontre de parties influentes au ministère de l'Intérieur qui auraient, selon ses dires, facilité l'opération « en omettant délibérément de prendre les mesures sécuritaires en vigueur contre des suspects ». Badreddine Gamoudi assure aussi que plusieurs faits font peser de lourds soupçons : « Les autorités tunisiennes savaient à l'avance qu'il a été expulsé de Turquie vers la Tunisie à bord d'un vol turc le 17 juin. Ce terroriste est revenu en Tunisie sans passeport et grâce à une autorisation de circulation délivrée par l'ambassade de Tunisie à Istanbul. Il s'agit de Jamal Rihani contre lequel plusieurs avis de recherche avaient été émis et qui avait été condamné à la prison en Turquie avant son expulsion vers la Tunisie ».
L'élu s'est insurgé du fait que les frontières, la sécurité et la souveraineté tunisienne soient compromises, s'interrogeant sur le nombre exact de terroristes qui ont pu entrer en Tunisie de la même façon. « Pourquoi son entrée a-t-elle été facilitée sans que des mesures soient prises ? Et qu'en est-il du rôle des services du ministère de l'Intérieur ? Ce qui attire l'attention, c'est le silence suspect. Nous attendons une explication du ministre de l'Intérieur par intérim (Hichem Mechichi) et des sanctions à l'encontre de toute personne impliquée ».