Ali Harzi, qui a failli être à l'origine d'un « incident » entre la Tunisie et les Etats-Unis, doit en savoir des choses, pour que la justice américaine tienne à ce point à l'auditionner. Pour rappel, Ali Harzi a été arrêté à Istanbul, le 4 octobre passé, en compagnie d'un autre ressortissant tunisien, alors qu'ils tentaient de pénétrer sur le sol turc munis de faux passeports. Les agences de presse turques avaient, alors publié que ces deux ressortissants avaient été appréhendés pour leur implication dans l'attaque du consulat américain à Benghazi, le 11 septembre, qui s'était soldée par la mort de quatre américains, dont l'ambassadeur en poste à Tripoli. Le deuxième gars arrêté, un certain Kamel Bouali, originaire de Ben Arous, a été aussitôt refoulé en Tunisie, tandis que Harzi a été maintenu en arrestation, en Turquie, pour des raisons non expliquées. Il s'est ensuite, avéré que ce Ali Harzi a un frère, qui se prénomme Tarek, vétérinaire de son état, et qui est connu par les services anti terroristes comme étant un agent actif d'Al Qaïda, et qu'il avait été arrêté et condamné à mort en Irak depuis cinq ans. Or il s'est avéré que ce Tarek avait réussi à s'évader de sa prison de Tikrit quelques jours avant le 11 septembre. Quelques semaines après son arrestation à Istanbul, Ali Harzi à été expulsé vers la Tunisie, où il a été réceptionné par les services de sécurité, et immédiatement incarcéré. Les causes de cette incarcération demeurent aussi imprécisées. Depuis son arrivée en Tunisie, Ali Harzi a suscité la convoitise des services spéciaux américains qui voulaient l'auditionner quant à sa supposée participation à l'attaque terroriste de leur consulat à Benghazi. Il paraitrait que devant l'hésitation des services judiciaires tunisiens à se plier à cette requête, les américains auraient haussé le ton, et un sénateur américain a même menacé d'arrêter l'aide américaine à la Tunisie, si le FBI n'obtenait pas d'auditionner le suspect. Oui, rien que ça ! Finalement, les autorités tunisiennes ont accepté de permettre aux limiers du FBI, l'accès au prévenu, à condition qu'il soit questionné en présence des autorités tunisiennes. Derrière cet entêtement des américains, il y a certainement ce qui avait été divulgué, comme quoi, Ali avait publié sur les réseaux sociaux des informations sur l'attaque, peu après son déclenchement, ce qui avait attiré sur lui les soupçons des services de renseignement américains. Mais ce qui n'a pas été dit, c'est que les services secrets américains auraient intercepté juste avant l'attaque, des communications téléphoniques entre Ali et son frère, fraichement évadé de Tikrit. Et ces services tiennent absolument à connaitre le contenu de ces communications, car ils suspectent que l'attaque a bel et bien été planifiée par Al Qaïda, et que les ordres émanaient de l'Irak.