Aslan Berjeb, membre du bureau exécutif national de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT), s'est exprimé aujourd'hui, le 17 août 2021, sur les répercussions relatives aux interdictions de voyager subies par les hommes d'affaires tunisiens. L'invité d'Express FM a indiqué que le cadre général exceptionnel exige de telles mesures exceptionnelles mais leur limitation dans le temps est indispensable. L'avocat Aslan Berjeb a déclaré que ces interdictions relèvent de la sécurité nationale, mais l'accélération des enquêtes est primordiale afin d'éviter l'injustice, en ajoutant que « l'interdiction de voyager subie par Moncef Khemakhem est une honte ». Par rapport à la restriction des libertés, il a indiqué que la Tunisie n'est pas unique dans cette configuration, en se référant au « Patriot Act », un acte rédigé suite aux évènements du 11-septembre, aux Etats–Unis, et qui a largement limité les droits et libertés fondamentaux, sans autorisation judicaire préalable. Aslan Berjeb a estimé que, durant la dernière décennie en Tunisie, les infractions et les violations juridiques sont nombreuses, seulement il faut dissocier les honnêtes gens des malfaiteurs.
Concernant la crise économique, le membre du bureau exécutif de la Conect a déclaré que « la sortie de secours économique dépend de l'agent privé, l'Etat devra garder un rôle de régulateur seulement au lieu d'agent économique dont l'initiative se réduit à des promesses ». Aslan Berjeb a conclu qu'une application effective des sanctions juridiques garantira une lutte réelle contre la corruption et ce cadre exceptionnel ne doit pas perdurer surtout que la cour constitutionnelle n'existe que dans les textes.