Intervenant sur les ondes de Jawhara FM, le député indépendant et second vice-président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Tarek Fetiti, a présenté, vendredi 1er octobre 2021, sa lecture de la situation politique actuelle à la lumière des récents développements. Un groupe de 88 députés comptent, en effet, forcer l'accès au Parlement aujourd'hui en réaction au décret présidentiel 117 du 22 septembre sur le maintien du gel de l'Assemblée des représentants du peuple et la suspension de la Constitution.
Assimilant l'impasse politique actuelle aux différends politiques de 2013, Tarek Fetiti a avancé que – bien qu'il respecte la volonté de ses collègues « qui ont choisi l'escalade » - la Tunisie n'aurait d'autre choix que le dialogue pour résoudre la crise.
« Nous ne sommes pas contre le président de la République. La sortie (de crise) est toute simple : des élections législatives anticipées. Dans toutes les démocraties du monde, dès qu'il y a blocage on retourne aux urnes (…) Certes, c'en est fini du Parlement dans sa forme actuelle mais nous en aurons, peut-être, besoin pour protéger la légitimité », a-t-il avancé notant que la crise actuelle est le résultat du conflit qui oppose Kaïs Saïed à Rached Ghannouchi.
Il a évoqué, par ailleurs, la possibilité d'un retour du Parlement afin de voter la loi de finances et d'éventuels amendements du Code électoral pour ensuite annoncer sa dissolution et aller vers des élections anticipées.