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A propos des cinq péchés capitaux de l'économie tunisienne
Publié dans Business News le 03 - 11 - 2021

*Professeur d'économie à l'Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales de Tunis (ESSEC)

Cinq grands obstacles, qu'on pourrait appeler les cinq péchés capitaux de l'économie tunisienne pénalisent la relance économique. Il s'agit des cinq fautes capitales suite à des mauvaises pratiques.

1. 1. Gaspillage des devises
Le financement des dépenses publiques de fonctionnement libellées en dinars (salaires des fonctionnaires, dépenses de gestion etc.) par la dette extérieure en devises est une faute capitale qui a aggravé la dépendance financière de la Tunisie. La dette extérieure devra financer les investissements productifs (infrastructure, éducation et santé) générateurs de croissance économique. Il est à signaler que l'encours de la dette publique est composé à hauteur de 70% de la dette extérieure et à 30% de la dette intérieure. On s'endette en devise pour dépenser en dinars dont principalement la rémunération des salaires des fonctionnaires.

1. 2. Banditisme
Les différents blocages de sites industriels tels que les chaines de production des ressources naturelles (phosphate, pétrole etc.) en lien avec le mouvement social après 2011 ont augmenté le banditisme. Ces blocages ne sont pas nécessairement en lien avec des revendications professionnelles ni même causés par les salariés des sites concernés. Bien que le droit de grève constitue un droit fondamental, sa mauvaise gestion entraine un manque à gagner important pour la collectivité.
1. 3. Saletés au sens propre et au sens figuré
La perte progressive de la culture de propreté au sens propre (mauvaise hygiène) et au sens figuré (montée de la corruption) ont réduit le bien-être de la population.
Le nettoyage et les aménagements des lieux publics sont une pratique culturelle, civique et professionnelle. Elle n'est pas figée, elle se renforce avec l'éducation des enfants dans l'école et par les multiples campagnes de propreté.

De même, la corruption réduit le bien-être des citoyens et affaiblit l'efficacité des actions de l'Etat. Elle réduit les recettes de l'Etat et l'équité. Les pauvres souffrent le plus de la diminution des dépenses sociales. L'augmentation de la corruption change le comportement des citoyens surtout des jeunes. Ces derniers n'anticipent aucune perspective d'avenir, aucun but auquel aspirer et difficultés de participer à la vie sociale ; ils commencent à perdre toute motivation à faire des études, puisqu'ils ont la certitude que la réussite dépend des relations et non des capacités et ils cherchent à migrer vers les pays moins corrompus.
1. 4. La non suspension des salaires pendant la grève
La non suspension de salaire durant la grève encourage le rythme des grèves. Il y a aussi un danger que la grève devienne inoffensive et que les revendications passent au second plan. Ces grèves réduisent la qualité des services publics et peuvent bloquer le pays. Il est admis que le fait de se mettre en grève est un droit fondamental des salariés, mais a pour effet d'entraîner une diminution de la rémunération du salarié gréviste, proportionnelle à la durée de l'arrêt de travail. Ce principe doit être appliqué pour réduire les abus.
1. 5. Gonflement de la taille de l'Etat et réduction de la qualité des services publics
En dépit de l'augmentation des dépenses publiques, la qualité des services publics s'est détériorée. Ce constat paradoxal nécessite une modernisation de l'administration publique. Aujourd'hui, il est urgent de mener une réforme de l'administration publique qui vise à améliorer la qualité des services rendus à l'usager tout en maîtrisant les coûts. Il est important de mener une stratégie gouvernementale cohérente qui déclinerait pour l'ensemble des administrations, les objectifs et les actions à mettre en œuvre.

Il est crucial de signaler que le déficit des entreprises publiques a aggravé davantage le déficit budgétaire de l'Etat. L'absence de vision sur le rôle de ces entreprises, la faiblesse de leurs gouvernances internes, la multiplicité des structures chargées du suivi, l'absence d'une structure unifiée chargée de la gestion du portefeuille de l'Etat, la lourdeur du contrôle à priori pour les entreprises opérant dans des secteurs concurrentiels ont contribué à ce constat.


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