La chambre criminelle près la Cour d'appel de Sousse a émis, mardi 16 novembre 2021, un jugement dans l'affaire de l'assassinat de Lotfi Nagdh, coordinateur de Nidaa Tounes à Tataouine, le 18 octobre 2012, décédé lors d'une manifestation qui a mal tourné. Ainsi, deux accusés ont écopé de quinze ans de prison chacun, pour meurtre avec préméditation, selon les déclarations du porte-parole de la Cour d'appel de Sousse Hédi Khsib à la Tap. Deux autres ont été aussi condamnés chacun à quinze ans de prison, pour complicité. Une condamnation d'un an de prison a aussi été décidée pour avoir participé à une bagarre ayant conduit à un décès. Ce qui ramène la peine à seize ans de prison pour les quatre accusés.
Novembre 2016, la chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Sousse avait émis un non-lieu pour tous les prévenus dans l'affaire, en ce qui concerne l'accusation de meurtre avec préméditation. Certains d'entre eux ont été condamnés pour des délits mineurs.
« Que le 18 octobre soit la journée de l'épuration et de la liquidation du détestable RCD ». Cette phrase a clos un communiqué des ligues de protection de la révolution publié en octobre 2012 dans la ville de Tataouine. Ce jour-là, en 2012, le coordinateur général de Nidaa à Tataouine, Lotfi Nagdh, a été lynché par une foule en colère. Les membres de ces ligues, même si aujourd'hui dissoutes, sont soutenus par ceux qui deviendront par la suite députés au parlement. Parmi ces soutiens inconditionnels, on peut citer les députés de la Coalition Al Karama, Seifeddine Makhlouf, Maher Zid...