L'avocat et ancien juge administratif, Ahmed Souab, a indiqué, dans une déclaration accordée, ce samedi 11 décembre 2021, à la Tap, qu'une action civile sera organisée lundi à Tunis, et comprendra des membres du CSM et des représentants de la société civile, pour déterminer les formes de lutte à adopter pour défendre la légitimité du Conseil et alerter l'autorité politique du danger de compromettre le pouvoir judiciaire. « Le Conseil supérieur de la magistrature est le résultat des luttes de générations de juges et de juristes qui n'accepteraient jamais qu'on mette la main dessus ou qu'on le dissolve. Des réformes doivent être menées, certes, mais sans compromettre le conseil pendant cette période exceptionnelle. Les structures syndicales des magistrats et les composantes de la société civile seront aux premiers rangs pour défendre l'indépendance de la magistrature » a-t-il ajouté.
Le conseil supérieur de la magistrature (CSM) a rendu public hier un communiqué à l'issue de son assemblée générale, s'attachant à la situation de la justice en tant que pouvoir de l'Etat et aux garanties de l'indépendance des magistrats, tout en insistant sur la nécessité de les tenir à l'écart de toute forme de pression, peu importe sa source. Le conseil a annoncé avoir noté une série de violations et d'atteintes ayant touché les magistrats, précisant qu'il avait pris les mesures nécessaires. D'autre part, le CSM assure puiser sa légitimité de la Constitution appelant les magistrats ainsi que toutes les composantes de la justice à s'attacher aux acquis de la justice indépendante. Au final, il a annoncé que l'assemblée générale reste en réunion permanente pour suivre de près tout dépassement touchant les garanties de l'indépendance de la justice et son bon fonctionnement.