Le collectif « Citoyens contre le coup d'Etat » a appelé, jeudi 30 décembre 2021 lors d'une conférence de presse, les citoyens tunisiens à boycotter la consultation nationale et à s'y opposer par tous les moyens « pacifiques et démocratiques ». Le 13 décembre 2021, le président de la République a décidé de perpétuer le gel des prérogatives du Parlement jusqu'à l'organisation d'élections anticipées. Mais avant ce suffrage, une consultation populaire sera organisée entre janvier et mars 2022. A l'issue de cette consultation, une commission sera constituée pour rassembler l'ensemble des résultats pour, ensuite, les transformer en un projet de constitution qui sera soumis à un référendum le 25 juillet 2022. S'exprimant à ce sujet, Jaouhar Ben M'barek a avancé que tous les décrets et décisions émanant du président de la République depuis le 25-Juillet étaient illégaux et sans effet, soulignant que toutes les forces politiques notoires du pays a rejoint le collectif dans sa lutte contre le coup d'Etat en dépit des divergences idéologiques. Le constitutionnaliste faisait, notamment, référence aux quelques réunions que le collectif a organisées avec Ennahdha et Al Jomhouri, entre autres, dans l'espoir d'avoir un appui supplémentaire – même si éphémère – contre le chef de l'Etat et sa machine engagée le 25-Juillet. Affirmant que le collectif a tissé des partenariats avec plusieurs partis politiques, Jaouhar Ben M'barek a indiqué que « Citoyens contre le coup d'Etat » tendait à élargir « le front » qu'ils avaient constitué pour ensuite organiser une démonstration de force le 14 janvier 2022 pour d'un côté célébrer la Révolution tunisienne et de l'autre marquer un tournant dans l'histoire de la lutte contre le coup d'Etat. Il a, dans ce contexte, appelé les Tunisiens à se préparer au 14 janvier, date officielle de la fête de la Révolution, selon le collectif.