La Chambre Nationale de l'Industrie Pharmaceutique (CNIP), relevant de l'UTICA, a exprimé son opposition aux mesures énoncées par la Loi de finances de l'année 2022 et permettant à la Pharmacie centrale de bénéficier du régime suspensif de la TVA pour les médicaments importés ayant des similaires fabriqués localement. La CNIP s'est, également, opposée à l'abaissement des droits de douane de 30% à 0% pour ces médicaments. Dans un communiqué publié le 31 décembre 2021, la CNIP a estimé que ces mesures décourageaient la production locale de médicaments. Elles s'opposent, également, à l'esprit de la Loi de finances de l'année 2022 visant à encourager les producteurs locaux à travers la révision à la hausse des droits de douane appliqués aux importations n'ayant pas de similaires fabriqués localement. La CNIP a rappelé que les médicaments importés ayant des similaires fabriqués localement bénéficiaient d'une compensation accordée par la pharmacie centrale. « Nous attendons encore la levée de cette mesure », lit-on dans le même communiqué. La chambre a estimé que cette compensation portait atteinte au principe de la concurrence loyale et a souligné l'importance d'une application juste de la T.V.A en matière de médicaments. « Certes, nous sommes conscients des difficultés par lesquelles passe la pharmacie centrale, mais nous estimons que la solution résiderait en la mise en place de réformes profondes. Nous estimons, ainsi, que les mesures relatives à la pharmacie centrale et énoncées dans la Loi de finances de l'année 2022 ne représenteront pas un dénouement et impacteront négativement le secteur pharmaceutique », a ajouté le communiqué.