La ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Mines, Neila Gonji, a déploré les retards enregistrés par la Tunisie en matière de transition énergétique. Elle a souligné l'impact de la complexité des procédures administratives et de la législation en vigueur sur le développement de ce secteur. A l'occasion d'une conférence de presse tenue par des membres du gouvernement à la date du 1er avril 2022, Neila Gonji a rappelé que la Tunisie s'était engagée à produire, d'ici 2030, 30% de son électricité sous forme d'énergies renouvelables. « Nous avons réussi à garantir la production de 500 mégawatts. Nous avons, aussi, réussi à assurer la production de 300 mégawatts à travers le régime des autorisations. Nous avons 46 projets en cours… Nous allons supprimer le système des autorisations pour la production de moins d'un mégawatt. Le producteur n'a qu'à se rendre à la Société tunisienne de l'électricité et du gaz et à procéder à une simple déclaration », a-t-elle ajouté. La ministre a souligné l'importance de la suppression des autorisations afin d'encourager l'investissement et d'encourager la production des énergies face à la hausse des prix et à l'impact du conflit russo-ukrainien sur ce secteur. « Nous comptons créer une instance de régulation de l'énergie verte… Nous allons soumettre la chose à une consultation publique d'ici le troisième trimestre », a-t-elle déclaré. Enfin, Neila Gonji a révélé que la Tunisie comptait lancer des appels d'offres pour la production de 1.500 mégawatts d'ici le mois de juin.
A noter que la conférence de presse portait sur la présentation de mesures urgentes faisant partie du plan de relance de l'économie tunisienne.