L'ancienne PDG de la Tunisair et présidente du parti « La troisième République », Olfa Hamdi, a considéré que le climat en Tunisie n'encourageait pas l'investissement. Elle a affirmé que le paysage politique devait être renouvelé. « Nous n'avons pas les mêmes concepts basiques… Nous devons montrer au monde que la roue a recommencé à tourner », a-t-elle ajouté. Invitée le 2 avril 2022 par Mohamed Yousfi sur les ondes de la radio Diwan Fm, Olfa Hamdi a affirmé que la relance économique ne pouvait avoir lieu qu'à travers l'application des objectifs économiques de son parti. Elle a souligné le rôle des PME dans l'économie tunisienne. Elle a déploré la baisse de la valeur des hôtels. Elle a, également, déclaré qu'on pouvait acheter une banque tunisienne pour seulement deux millions de dinars. Olfa Hamdi a estimé que l'Etat devait revoir sa politique de change. L'Etat tunisien, selon elle, ne devrait plus procéder à la saisie et à la confiscation de biens. Elle a considéré que les sociétés appartenant à la famille de Ben Ali devaient être réinjectées dans le processus de développement des régions. Olfa Hamdi a rappelé la révision à la baisse de la note de souveraineté de la Tunisie. Elle a affirmé que le président n'était pas assez compétent pour débattre et gérer les questions d'ordre économique. Elle a considéré que le gouvernement était défaillant et à la botte de l'UGTT. Elle a, aussi, estimé que la ministre actuelle du Commerce Fadhila Rabhi, était incapable d'identifier les problèmes liés aux circuits de distribution. Elle a critiqué l'octroi d'augmentation et a considéré que le décret ratifié le 2 février 2022 avait couté plus de 90 millions de dinars aux caisses sociales. Elle a, également, affirmé que le Fonds monétaire international l'avait contacté et l'avait invité à présenter un projet de sauvetage des entreprises publiques dans le grand Maghreb. « Le FMI a réalisé une étude sur les entreprises publiques… Il a étudié l'impact des accords précédents… Certaines entreprises devraient déclarer faillite », a-t-il dit.
Par ailleurs, elle a considéré que l'ancien ministre, syndicaliste et fondateur du mouvement « Tunisie en avant », Abid Briki devait se focaliser sur les questions d'ordre social et à ne plus parler d'économie. Elle a profiter de son passage pour tirer à boulet rouge sur l'UGTT et a sousentendu que la centrale syndicale était deriière le blocage économique et politique. Olfa Hamdi a expliqué que son parti a dressé une liste des projets à réaliser en Tunisie. Il a évoqué la création de stations de dessalement d'eau. Elle a, aussi, appelé à la construction d'une raffinerie. Elle a affirmé que l'Etat faisait partie du problème et était en partie derrière le blocage économique. La présidente du parti « la Troisième République » a expliqué que l'Etat ne prenait pas en considération le poids économique de la ville de Sfax. Elle a considéré qu'aucun grand projet n'a été réalisé en Tunisie parce que l'Etat dépend des personnes et non-pas des institutions. « J'ai créé un parti, car je porte un projet de réformes et de restructuration de l'Etat… Nous pouvons remédier aux défaillances… Nous avons les compétences nécessaires en Tunisie. Il nous manque seulement le bon leadership… Les compétences doivent occuper la scène politique », a-t-elle ajouté.