Des universitaires, des ex ministres, des ex gouverneurs et délégués, des activistes de tout bord, tout ce beau monde s'est rangé aux côtés du président pour appuyer et défendre ses politiques. Leurs appartenances précédentes très diverses et même hostiles et antagonistes laissent planer le doute sur les vrais motifs de cet engagement les confondant avec les hordes de Kaïs Saïed, ex- rcdistes assoiffés de revanche et qui ont tout essayé après la révolution pour se repositionner et se venger de leurs successeurs au pouvoir, trouvent aujourd'hui dans le projet saidien l'occasion tant attendue pour entacher et enterrer un certain 14-Janvier de peur qu'il renaisse sous de meilleurs cieux quitte à être pointés du doigt et jugés au même pied d'égalité avec leurs ennemis jurés "Ennahdha".
Se réinventant des origines gauchistes et panarabistes, des chefs de partis minuscules trouvent dans cette girouette l'occasion d'occuper les premiers plans sur la scène publique, chose qu'ils étaient incapables de réaliser par les voies des urnes.
Par contre, ils sont prêts à adopter les positions les plus saugrenues et de pactiser avec les factions les plus populistes pour défendre la cause du président, au détriment de leur famille politique piétinant sur leur passage leur prétendu patriotisme et levant tout haut, contre vents et marées, l'infâme étendard de l'opportunisme. Que dire du drame des profs de droit constitutionnel qui ont pris le risque de compromettre leur crédibilité académique en justifiant pathétiquement des mesures qui sont à l'encontre des principes fondamentaux du droit constitutionnel. Ces serviteurs essaient par leur ignoble acharnement de combler leur manque de légitimité aux yeux de l'opinion publique, voire même aux yeux des partisans du président Kaïs Saïed qui n'a de cesse de tirer le maximum de profit de leurs services, surtout dans les sujets qui risquent de l'éclabousser. Chaque règne esquinte son lot de parechocs.