La présidente de l'Union des magistrats administratifs, Refka Mbarki, est intervenue lundi 27 juin 2022, sur le plateau de la chaîne Attessia assurant que le président de la République n'avait pas réagi à la demande de négociation concernant la décision de révocation des magistrats. « D'abord, je voudrais préciser que la suspension du travail dans les tribunaux intervient à la suite de la décision de la révocation abusive des 57 magistrats. Face à la gravité de cette décision, nous ne sommes plus en mesure de travailler convenablement et il n'existe pas une réaction qui puisse être à la hauteur de la gravité de cette décision. Cette mesure constitue une violation du procès équitable et empiète sur les prérogatives du conseil supérieur provisoire de la magistrature. Cependant, ce conseil n'avait pas réagi à cette décision abusive et ses membres feraient mieux de démissionner », assure la magistrate.
Revenant sur le bras de fer avec le ministère de la Justice, Refka Mbarki assure que le droit à la grève est un droit constitutionnel que le ministère voudrait annuler. Elle ajoute que les magistrats avaient demandé une audience avec le président de la République qui est restée sans suite. « Le pouvoir exécutif assume la responsabilité de la suspension du travail dans les tribunaux. Les magistrats refusent de travailler sous pression de la révocation et de mettre en péril le droit à un procès équitable ».