L'ancien conseiller auprès de la présidence de la République, Noureddine Ben Ticha, avait été interdit de voyager lundi 4 juillet 2022. Il a expliqué qu'il avait fait l'objet d'une atteinte à son droit et à sa liberté de libre circulation en raison de la fonction indiquée sur son passeport tunisien. « Je comptais voyager durant quatre jours en Italie en compagnie de mon épouse... Ce n'est pas mon premier voyage durant cette année. Je n'avais pas fait face à ce genre de problème. Je voyais qu'on procédait à une consultation administrative au niveau des passages frontaliers. Je faisais semblant de ne pas remarquer la chose », a-t-il ajouté. Intervenant mardi 5 juillet 2022 au micro de Shems Fm durant "La Matinale" animée par Myriam Belkadhi, Noureddine Ben Ticha a précisé qu'il ne voyageait pas avec le passeport tunisien. Il a rappelé qu'il disposait de la nationalité française et qu'il utilisait son passeport français pour voyager en raison de la facilité des procédures et de l'obtention des visas.
Noureddine Ben Ticha a tenu à préciser qu'il avait renouvelé sa carte d'identité nationale en mars 2017 et qu'elle était valide jusqu'en 2027. Cette pièce d'identité indique qu'il occupe la fonction de conseiller auprès de la présidence de la République. Il a assuré qu'aucune loi ne lui imposait de renouveler sa carte d'identité après un changement au niveau de la vie professionnelle. Il a, également, considéré que la mention de la fonction sur le passeport tunisien n'avait aucun sens. Il a précisé que cette information ne figurait pas sur les passeports des autres pays dont celui de la France. M. Ben Ticha a indiqué qu'il avait remis son passeport tunisien aux agents de l'aéroport en leur expliquant qu'il reviendra le chercher après son voyage. Il s'est rendu à la salle d'embarquement. Néanmoins, il a été interpellé encore une fois par les forces de l'ordre et a été interrogé sans qu'on lui explique la chose. On lui avait affirmé qu'ils allaient seulement ouvrir une enquête. « Je n'ai aucun rapport avec l'affaire Instalingo... Il s'agit de rumeurs... Je ne me focalisais pas sur la chose dans le passé... Mais j'ai changé d'avis et je poursuivrai toute personne émettant des rumeurs à mon sujet... On fait des efforts pour me faire peur et me pousser à quitter la politique... Je n'ai pas eu peur en temps de Ben Ali et ça ne risque pas d'arriver aujourd'hui... Je respecte la justice et je n'ai pas peur de l'injustice », a-t-il dit.