Le président de la République, Kaïs Saïed s'est adressé, ce soir du vendredi 8 juillet 2022, au peuple tunisien pour présenter ses vœux à l'occasion de l'Aïd Al Idha, mais aussi pour s'exprimer à propos du projet de la nouvelle constitution qui sera soumis au référendum le 25 juillet 2022. « Ce sera une occasion pour que vous exprimiez haut et fort votre volonté. Certaines erreurs se sont glissées dans le texte du projet publié. Des erreurs d'orthographe, et des erreurs de numérotation. Elles doivent être corrigées et rectifiées. Ceci est tout à fait ordinaire et courant. Ce genre d'erreur est fréquent pour tout travail humain et heureusement que la possibilité de corriger et de réviser existe », indique le président de la République.
Et d'ajouter : « Parallèlement à ces correctifs, des explications s'avèrent nécessaires pour éviter certaines interprétations et amalgames, même si tout texte de loi peut être sujet à interprétation d'où l'existence de jurisprudence et de commentaires juridiques. Certaines interprétations sont acceptables, bien que d'autres émanent de calculs politiques qui ne sont plus un secret pour personne ».
Le président de la République ajoute, « certains parlent d'un retour de la dictature et de la tyrannie alors qu'ils bénéficient de la protection de l'Etat et de la liberté de manifester et de s'exprimer. Plus encore, personne n'a été poursuivi en justice pour diffamation ou pour avoir exprimé une opinion. La tyrannie est partie et ne reviendra jamais, non pas par la constitution ou par n'importe quel texte législatif, mais pour une raison toute simple : le peuple qui s'est révolté pour la liberté, va la protéger. Parmi les autres contradictions, certains disent craindre le retour de la dictature, alors qu'ils étaient au cœur de ce système durant toute une décennie au nom de la transition démocratique. Les choses concernent le devenir d'un pays et l'avenir d'un peuple. Le devoir sacré m'a poussé à assumer l'entière responsabilité ».
Le chef de l'Etat assure qu'il n'y aura aucun retour sur le texte qui sera soumis aux Tunisiens, notamment, pour ses fondements et ses fondamentaux. Cependant, il affirme qu'une nouvelle version sera publiée au Jort, afin de lever toute équivoque, et mettre un terme aux campagnes de mise en doute.