Mongi Marzouk, l'ancien ministre de l'Energie, des Mines et de la Transition énergétique (gouvernement d'Elyes Fakhfakh), comparait, ce mardi 2 août 2022, devant le ministère public près du Tribunal de première instance de Gafsa, dans une affaire concernant la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et où il est accusé de corruption. En réaction à cette comparution, Rafik Abdessalem, gendre du chef islamiste, Rached Ghannouchi, est monté au créneau déclarant sur sa page Facebook, que M. Marzouk, est parmis les ministres les plus honnêtes depuis la révolution. « Ce qui est absurde, c'est que ce ministre - qui est l'un des plus honnêtes depuis la révolution - se trouve accusé de corruption et que ce sauvage de Ezzedine Chelbi, devienne le symbole de la lutte contre la corruption » a en effet écrit M. Abdessalem, ce mardi soir.
Pour le gendre de Rached Ghannouchi, il s'agit-là d'une « preuve manifeste que le pouvoir individuel et absolu du président est responsable de la corruption, étant donné l'absence de moyens de contrôle ».
« Attendez-vous à plus de médiocrité dans la nouvelle République » a conclu le responsable islamiste, accusé lui-même de corruption du temps où il occupait le poste de ministre des Affaires étrangères.
Pour rappel, la blogueuse et activiste, Olfa Riahi avait dénoncé, en 2013, le détournement d'un don chinois à hauteur d'un million de dollars par le gendre de Rached Ghannouchi alors qu'il était ministre des Affaires étrangères. L'affaire connue sous l'appellation « Sheraton Gate » avait secoué les Tunisiens. Les accusations de détournement de fonds ont continué à faire parler d'elles. Rafik Abdessalem, en guise de réaction, avait annoncé récemment qu'il comptait poursuivre en justice un certain nombre de journalistes et de personnalités publiques pour diffamation.