L'ancien dirigeant nahdhaoui, Abdellatif Mekki – actuellement secrétaire général du parti « Al amal wa Al Enjaz » - a laissé entendre, vendredi 12 août 2022, que le président de la République, Kaïs Saïed, finira par rendre des comptes. Invité de Hatem Ben Amara dans la matinale de Jawhara FM, il a affirmé que la Cour constitutionnelle – un organe qui n'a toujours pas été créé – ouvrirait le dossier du « coup d'Etat » un jour ou l'autre. Abdellatif Mekki a ajouté, dans ce sens, que Kaïs Saïed s'était transformé d'un président élu à un président appuyé par les militaires. Le 25 juillet 2021, dans la foulée de l'annonce du gel des prérogatives du Parlement, les portes de ce dernier ont été fermées aux parlementaires par un tank et des militaires déployés sur place.
Le politicien a signalé que Kaïs Saïed avait corrigé son erreur par une autre en référence au référendum constitutionnel organisé le 25 juillet 2022, accusant le président de la République d'avoir falsifié le scrutin. Il a rappelé, dans ce sens, que Kaïs Saïed avait été élu conformément aux dispositions de la Constitution de 2014 qu'il n'a pas respectée alors qu'il avait prêté serment.
Abdellatif Mekki a mis en garde contre les répercussions de l'entreprise Kaïs Saïed affirmant que ce que celui-ci avait enclenché par l'activation de l'article 80 pourrait être reconduit par tout autre chef d'Etat lui succédant. Il a réitéré, dans ce même contexte, que Kaïs Saïed avait commis de graves erreurs alors que tous les espoirs reposaient sur lui assurant qu'il a appelé le président de la République à rectifier le tir en engageant un dialogue inclusif sur la base de la feuille de route proposée par la Centrale syndicale, entre autres.