La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a fait savoir, lundi 22 août 2022, que son parti avait adressé une mise en demeure au président de la République notant que le document – que Kaïs Saïed a refusé de réceptionner – sera rendu public. Elle a précisé que la mise en demeure portait sur la nécessité d'annoncer officiellement la vacance du poste de président de la République et l'organisation d'une élection présidentielle anticipée.
Abir Moussi a, également, exhorté le chef de l'Etat à fixer une date pour la tenue des élections législatives anticipées et l'a mis en garde contre toute modification de la loi électorale à quelques semaines de ce rendez-vous électoral. « Nous ne laisserons pas faire ! » a-t-elle lancé soulignant que cela représentait une violation des normes internationales en matière d'élection. Elle a ajouté, par ailleurs, que l'adoption par référendum de la nouvelle constitution excluait le président de la République du jeu politique expliquant que, selon les dispositions du nouveau texte constitutionnel, Kaïs Saïed n'est plus un président élu et par conséquent, toute décision émanant de sa part est, de facto, illégitime et illégale.
« Il (Kaïs Saïed, ndlr) a 72 heures pour se plier à nos revendications. A défaut, nous lancerons nos actions de protestations et nous feront parvenir notre voix et à l'opinion publique nationale et à l'opinion publique internationale », a assuré Abir Moussi, lors d'une conférence de presse.