La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a réagi, dans la nuit de lundi à mardi 26 juillet 2022, aux résultats du référendum sur le projet de constitution du président de la République, Kaïs Saïed. Revenant sur l'évolution de la situation politique dans le pays depuis le 25-Juillet, elle a qualifié l'entreprise juilletiste de Kaïs Saïed de la plus grande escroquerie jamais enregistrée dans l'histoire de la Tunisie. « Il nous a imposé un processus, une orientation, un projet politique personnelle, une opération électorale qui n'a aucun sens… », a-t-elle avancé avant d'ajouter : « En termes de violations de lois, de législations et de principes, on en a vu de toutes les couleurs (…) de sang-froid ». « Nous remercions le peuple tunisien et ceux qui n'ont pas participé à ce crime contre l'humanité. Ce processus était une grosse claque pour le peuple tunisien mais aujourd'hui il a su la retourner en répondant à nos appels », a-t-elle souligné saluant tous ceux qui ont pris part à la campagne du PDL contre Kaïs Saïed.
Dénonçant, encore une fois, les dérives commises par le président de la République, elle a noté que ce que le chef de l'Etat avait entreprise ne pourrait débarrasser le pays des Khawnjias (les Frères musulmans, ndlr). « Ce n'est pas ainsi que se font les réformes, ce n'est pas ainsi qu'on rectifie le tir, ce n'est pas ainsi qu'on construira une Tunisie meilleure », a-t-elle déclaré. Abir Moussi a condamné, également, le recours aux moyens de l'Etat pour l'organisation de ce référendum et la médiocrité de la campagne référendaire notant que les soutiens de Kaïs Saïed n'avaient pas pris la peine d'expliquer le projet de constitution de Kaïs Saïed aux électeurs alors que le texte est incompréhensible même pour les experts en droit. Elle a signalé, dans ce sens, de nombreuses infractions commises par les soutiens de Kaïs Saïed et le président de la République lui-même qui n'a pas hésité à violer le silence électoral dans la matinée de lundi alors qu'il était au bureau de vote avec son épouse. Kaïs Saïed a, rappelons-le, appelé les Tunisiens à voter « oui », pour son référendum. « Le plus gros scandale est que ce référendum s'est déroulé en l'absence d'observateurs », a-t-elle relevé.