« Ennahdha n'a rien à avoir avec ce sujet, nous sommes contre la violence et le terrorisme, nous en avons été les victimes », a déclaré, mercredi 21 septembre 2022, le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, à sa sortie du pôle antiterroriste où il a été auditionné dans le cadre de l'affaire de l'envoi des jeunes dans les zones de conflits, notamment la Syrie. Le chef du mouvement islamiste a souligné que les accusations à son encontre et à l'encontre de son vice-président Ali Laârayedh n'ont aucun fondement et ne sont que des « tentatives d'évincer un adversaire politique ». « Ces tentatives ont été et sont avortées par la justice et nous avons confiance en nos institutions qui ont pu réaliser un degré important d'indépendance… On veut consacrer le coup d'Etat et en faire un système politique et un système judiciaire mais cela n'arrivera pas… », a-t-il conclu.
On rappellera que le pôle judiciaire antiterroriste a décidé aujourd'hui la libération du chef du mouvement Ennahdha et le report de l'affaire au 28 novembre 2022. Rached Ghannouchi a été relâché. Il a été accueilli en triomphe par ses fidèles et les militants du mouvement. Les personnes impliquées dans l'affaire de l'envoi des jeunes vers les zones de conflits ont été traduites devant le ministère public près le pôle judiciaire antiterroriste. Il convient, également, de noter que plusieurs personnalités sont impliquées dans cette affaire, notamment, l'ancien ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khadmi, les députés et imams, Mohamed Affes et Ridha Jaouadi, l'homme d'affaires, Mohamed Frikha, le prédicateur Mokhtar Jebali, ainsi que certains sécuritaires comme Mehrez Zouari.