Le président de la Chambre nationale des bijoutiers, Hatem Ben Youssef, est intervenu ce vendredi 7 août 2025 sur les ondes d'Express FM afin de revenir sur la situation globale du secteur des bijoutiers. « L'affluence est très faible. D'habitude, ce sont les Tunisiens résidant à l'étranger qui, durant les mois de juillet et août, stimulaient les ventes et la dynamique économique. Cette année, apparemment, ils se sont tous mariés », a ironisé M. Ben Youssef, relevant ainsi une chute des ventes de bijoux. Il a également expliqué que les Tunisiens ne peuvent actuellement pas acquérir de l'or ni des bijoux en raison des conditions économiques précaires. Il a aussi précisé que la parure en or des mariages pése au maximum actuellement 17 grammes d'or, alors qu'avant, une parure ordinaire dépassait facilement les 35 grammes. Hatem Ben Youssef a en outre indiqué que le prix de vente du gramme d'or est en moyenne compris entre 300 et 330 dinars. « Pour une parure de mariage, il faut compter au moins 4500 dinars », a-t-il poursuivi. Quant aux bagues de fiançailles, il a précisé que pour en acquérir une, il faut compter au moins 900 dinars pour une bague de 2 grammes d'or. « Quand je réalise un chiffre d'affaires de 100.000 dinars, si je dégage 10 % de bénéfice, et après déduction, si j'arrive à réaliser une marge bénéficiaire de 2,5 %, c'est déjà une réussite », a déploré le président de la Chambre nationale des bijoutiers. M. Ben Youssef a également dénoncé la fermeture du « bureau de garantie », qui constituait une institution de vérification des carats de l'or, tout en affirmant qu'il a informé le ministère des Finances et plusieurs autres responsables, notamment la précédente cheffe du gouvernement, Najla Bouden. « Notre principal problème est la dévaluation du dinar », a conclu Hatem Ben Youssef.