Le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Slaheddine Selmi, a réagi, mercredi 2 novembre 2022, aux déclarations du ministre de l'Economie et de la Planification Samir Saïed sur les réformes abordées avec le Fonds monétaire international (FMI).
Au micro d'Elyes Gharbi lors de son passage à l'émission Midi Show, le syndicaliste a appelé le gouvernement à être honnête avec les Tunisiens et leur dire la vérité. En outre et sur le volet concertation avec les partenaires sociaux, il a martelé que si le gouvernement détient des preuves sur ces concertations, il doit avancer les preuves de ses dires. Bien que, pour lui, concertation ne veut pas dire accord, or cette concertation n'a carrément pas eu lieu. Il a rappelé que l'UGTT a présenté sa vision sur la compensation, les entreprises publiques, la fiscalité et la masse salariale lors d'une conférence de presse ainsi qu'à la cheffe du gouvernement lors des négociations salariales. « Je mets au défi le gouvernement de définir quelles sont les entreprises publiques stratégiques et celles non stratégiques et d'en publier une liste », a-t-il souligné, en rappelant qu'en 2017, la centrale syndicale et le gouvernement de l'époque ont passé deux années à négocier à propos de ce sujet sans parvenir à un accord.
En ce qui concerne la compensation et en réponse à une question de l'animateur, M. Selmi a affirmé : « La croissance n'est pas la responsabilité du syndicat et la compensation qui ne parvient pas à ses vrais bénéficiaires ne l'est pas aussi : c'est la responsabilité de l'Etat ! Nous même nous levons le slogan de la rationalisation de la compensation. Toute la question est qui est de déterminer qui doit bénéficier de la compensation, car pour nous la compensation ne doit pas aller seulement aux familles démunies et nécessiteuses mais aussi à la classe moyenne et aux salariés ».