Othman Jallouli, secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) chargé de la sécurité sociale et de l'économie non structurée est revenu, mardi 8 novembre 2022, sur le dossier de la cession des entreprises publiques dans le cadre de l'accord avec le Fonds monétaire international (FMI). Invité de Hatem Ben Amara dans la matinale de Jawhara FM, le syndicaliste a affirmé que le programme présenté par le gouvernement au FMI était différent de celui exposé par la ministre des Finances.
Notant que la Centrale syndicale a consulté uniquement le projet des grandes réformes, il a réitéré que l'UGTT était totalement contre la cession des entreprises publiques. Il a précisé, dans ce sens, que l'Etat était un véritable fardeau pour les entreprises publiques évoquant le cas de la RNTA qui injecte dans les caisses de l'Etat des millions de dinars.
M. Jallouli a assuré que l'UGTT était pour une étude approfondie de la situation des entreprises publiques pour une réforme globale rappelant que la cession de certaines entreprises sous Ben Ali a transformé ces structures en une mine d'or pour les proches du président déchu.
Dénonçant l'ambiguïté que cultive le gouvernement à ce sujet, il a avancé que l'UGTT exigerait un programme clair pour préserver les richesses des Tunisiens.
Pour ce qui est de la levée des compensations – un autre dossier sur lequel le gouvernement ne s'est toujours pas prononcé clairement –, le syndicaliste a réaffirmé le rejet d'une telle démarche soulignant que la Centrale syndicale s'opposerait à toute tentative d'affamer et d'appauvrir les Tunisiens.
Le gouvernement tunisien est, rappelons-le, parvenu à un accord préliminaire avec le FMI le 15 octobre 2022. En vertu de cet accord, le gouvernement tunisien obtiendrait la somme de 1,9 milliard de dollars sur quatre ans pour conduire son programme de réformes. Les détails de ces réformes demeurent, toutefois, quasi-méconnu de l'opinion publique inondée de discours élusifs du gouvernement. Celui-ci n'a toujours pas exposé clairement les termes de l'accord avec le FMI.