Le secrétaire général d'Attayar, Ghazi Chaouachi, a avancé, mercredi 16 novembre 2022, que l'opposition arriverait à faire chuter le locataire de Carthage, Kaïs Saïed, grâce à la force et la pression de la rue, tout comme elle l'avait fait avec le président déchu, Zine El Abidine Ben Ali. Invité de Zina Zidi dans l'émission Studio Shems, il a ajouté que le président de la République et tout le système qui l'a appuyé dans la destruction des institutions de l'Etat et du pays finiraient par payer rappelant qu'après la révolution, tout un processus de justice transitionnelle dont le rôle est de faire éclater la vérité, sanctionner, dédommager pour ensuite passer à la réconciliation nationale. Il a indiqué que Kaïs Saïed était à la tête de tout un système qui tente d'instaurer un régime dictatorial en Tunisie et que ses plus grands complices sont le gouvernement avec tous ses membres, l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), et le Conseil supérieur de la magistrature. « Ces gens ont contribué à renverser la constitution (celle de 2014, ndlr), ils n'ont pas respecté la constitution sur laquelle ils ont prêté serment et jouent un rôle dans l'oppression des Tunisiens et la violation de leurs droits et libertés », a-t-il martelé.
Le politicien a, également, dénoncé l'appareil que l'Etat a enclenché pour opprimer l'opposition évoquant plusieurs affaires telles que l'interdiction de voyager visant le président d'Afek Tounes Fadhel Abdelkefi, et les poursuites en justice contre Mehdi Zaghrouba ou encore Abderrazek Kilani. « Avez-vous vu un seul corrompu arrêté ? (…) La justice militaire ne fait que poursuivre les députés et les opposants de Kaïs Saïed », a-t-il déclaré signalant que la ministre de la Justice Leila Jaffel et le chef de l'Etat Kaïs Saïed font usage de l'article 23 du Code pénal de façon quotidienne. Ghazi Chaouachi a réitéré que Kaïs Saïed et son gouvernement avaient détruit l'économie du pays par leur politique et avaient aggravé la crise citant à titre d'exemple le drame qui a frappé la ville de Zarzis. « Le gouvernement est impuissant et incapable de résoudre le problème de Zarzis. Il se concentre sur la Francophonie. Que vous apportera-t-elle ? Va-t-elle vous aider à résoudre vos problèmes ?! », a-t-il cinglé rappelant que l'organisation du Sommet de la Francophonie en Tunisie était une initiative de feu Béji Caïd Essebsi pour célébrer une Tunisie en tant que démocratie naissante. « La Tunisie d'aujourd'hui est une nouvelle expérience dictatoriale ! », a-t-il ajouté.
Selon Ghazi Chaouachi ce sommet n'apportera rien à la Tunisie tant qu'elle est gouvernée par un gouvernement incapable et un président sans vision et sans programme. « Kaïs Saïed et ce gouvernement sont incapables de résoudre la crise des déchets ménagers à Sfax, que dire d'engager des réformes, attirer les investissements et relancer l'économie ! », a-t-il souligné affirmant que plusieurs parties à l'intérieur du pays et à l'étranger considèrent, aujourd'hui, le système Kaïs Saïed comme étant une menace pour la stabilité et la sécurité de la Tunisie. « L'Etat est en train de s'effondrer (…) et cela coûtera un lourd tribut au peuple tunisien », a-t-il assuré.