Le président d'Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi, a réagi, vendredi 2 décembre 2022, à l'affaire de la liste des 25 personnalités, parmi lesquelles figurait son nom sur un document fuité qui a circulé sur la toile, et qui seraient accusées d' « atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat, offense contre le chef de l'Etat, complot formé dans le but de commettre l'un des attentats contre la sûreté intérieure de l'Etat, entente établie dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre les personnes ou les propriétés ou encore faux et usage de faux ». Fadhel Abdelkefi a précisé qu'il a hésité avant de réagir par devoir de réserve et respect de la confidentialité de l'enquête. « J'ai attendu l'avancée de l'enquête. Mon avocate et moi-même avons pu consulter le dossier de l'affaire, je tiens donc à informer tout le monde que je n'ai rien à avoir avec tout ce qui a été dit ou cité dans cette affaire. Je n'ai pas conspiré et je ne conspirerai jamais contre la sécurité de mon pays, sa réputation ou le prestige de ses responsables. Impliquer mon nom dans cette affaire n'est qu'une tentative d'exagérer son impact et sa portée médiatique, à un moment où le buzz est devenu un sport national », a écrit le président d'Afek Tounes, dans un post partagé sur les réseaux sociaux.
Rappelons qu'un document contenant la liste de 25 personnalités du monde politique et médiatique a fuité, vendredi 25 novembre 2022. La fuite vient du même groupe de « bloggeurs » qui se disent libres, mais proches des cercles du pouvoir. Le document fait état d'une instruction ouverte par le Tribunal de première instance de Tunis. Les personnes visées par l'enquête encourent de très lourdes peines. L'information a largement circulé sur les réseaux sociaux tunisiens accentuant le lourd climat de suspicion et de peur qui s'est installé en Tunisie, sachant que l'affaire coïncide avec le début de la campagne pour les élections législatives du 17 décembre.