Le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Samir Cheffi, est revenu, vendredi 23 décembre 2022, sur le communiqué publié au terme des travaux du bureau exécutif élargi de la Centrale syndicale. « C'est une traduction de faits concrets », a-t-il déclaré au micro d'Elyes Gharbi dans une intervention téléphonique lors de l'émission Midi Show sur Mosaïque FM. Evoquant les décisions unilatérales du président de la République prises dans le cadre du processus enclenché depuis le 25 juillet 2021, le syndicaliste a noté que l'UGTT avait évalué l'entreprise juilletiste de Kaïs Saïed.
Il a réitéré, dans ce sens, la position de la centrale syndicale appuyant la rupture avec l'avant 25-Juillet avant de réaffirmer son opposition à « la gestion unilatérale loin de toute participation du peuple et des forces nationales ». « Cela nous a menés vers une autre réalité qui ne répond pas aux attentes des Tunisiens », a-t-il ajouté.
Samir Cheffi a signalé, dans ce même contexte, que le faible taux de participation aux législatives anticipées de samedi dernier était une preuve de la rupture entre les citoyens et la classe politique estimant cet indicateur préoccupant.
Interpellé sur la feuille de route évoquée par le secrétaire général de l'organisation syndicale, Noureddine Taboubi, M. Cheffi a fait savoir que le sujet sera au cœur d'un débat entre l'UGTT et d'autres organisations nationales, dont l'Ordre des avocats. L'objectif est, selon le syndicaliste, d'aboutir à une approche à présenter pour sortir le pays de l'ornière.
Commentant le projet de Loi de finances 2023, il a indiqué que l'UGTT n'avait aucune idée du contenu d'où les réserves émises à ce sujet et au sujet des fuites sur le programme de réformes négocié entre le gouvernement de Najla Bouden et le Fonds monétaire international. Il a mis en garde, dans ce sens, contre toute tentative de passage en force.