Le Parti destourien libre (PDL) a tenu une manifestation à la date du 24 décembre 2022 devant le siège de l'Organisation des Nations unies à Tunis. S'exprimant à cette occasion, la présidente du parti, Abir Moussi, a repris plusieurs slogans scandés par les manifestants. La grande majorité portait sur l'illégitimité du parlement et du chef de l'Etat, Kaïs Saïed. Abir Moussi a qualifié le printemps arabe de printemps des Frères musulmans. Elle a affirmé que les Tunisiens refusaient une telle chose. Elle a assuré qu'elle s'opposera à tout simulacre de système démocratique incluant les islamistes et les plaçant à la tête du pays. Elle a, également, considéré que la Tunisie était passée à une dictature sous le mouvement Ennahdha. Elle s'est interrogée sur la position de l'ONU et des autres organisations sur les dépassements répétitifs et les nombreuses entraves du système de Kaïs Saïed aux droits humains. Elle a assuré que l'ensemble des traités et conventions considéraient le décret n°117 du 22 septembre 2021 était un crime contre le peuple tunisien. Abir Moussi a critiqué le refus aux citoyens tunisiens de faire appel aux décrets promulgués par le chef de l'Etat. Elle a expliqué que l'accès à la justice était l'un des droits inhérents à la personne humaine. Elle a affirmé qu'il n'y avait pas lieu de saisir la justice contre les décrets du président ou les décisions de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Elle a accusé l'Isie et son président de falsification des résultats des élections. Elle a dénoncé la publication au Journal officiel de la République tunisienne d'une liste de noms de citoyens tunisiens faisant l'objet de poursuites judiciaires. Ces derniers sont accusés d'avoir commis des infractions électorales. La présidente du PDL a considéré que les destouriens avaient été exclus de la vie politique en 2011. Elle a, aussi, évoqué les poursuites engagées contre les ministres de Zine el Abidin Ben Ali. Elle a affirmé que ces derniers, contrairement aux islamistes, n'avaient pas commis d'actes terroristes ou incité à répondre à l'appel du djihad en Tunisie. S'adressant au Qatar, elle a assuré que la Tunisie ne sera pas une décharge des islamistes. Elle a considéré que la ministre des Finances, Sihem Nemsia était coupable de mauvaise gestion et a affirmé que celle-ci a autorisé l'octroi de 70 millions de dinars pour l'organisation des élections. Elle a assuré que les corrompus et les incompétents avaient gouverné le pays depuis 2011 et que les destouriens et militants du Rassemblement constitutionnel démocratique compétents et capables de diriger le pays ont été écartés. Abir Moussi a tenu les organisations internationales et les Américains pour responsables de la chose. Elle a considéré que toutes ces pratiques visaient essentiellement à mettre en place une démocratie de façade. La présidente du PDL a affirmé que le mouvement Ennahdha avait infiltré l'administration tunisienne. Elle a affirmé que la Tunisie s'opposera à ces derniers, ainsi qu'à la dictature de Kaïs Saïed. Mme. Moussi a appelé Noureddine Taboubi, secrétaire général de l'UGTT, à ne pas accepter d'organiser un dialogue national incluant les islamistes. Elle a, aussi, considéré que le ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine, devrait écouter davantage les recommandations du PDL afin de libérer la Tunisie des terroristes. La présidente du PDL a évoqué le déficit budgétaire de l'Etat. Elle a affirmé que le gouvernement se retrouvait dans l'impossibilité de couvrir les dépenses mentionnées dans la loi de Finances 2023. Elle a, aussi, évoqué le déficit cumulé des années précédentes. Elle a assuré que le gouvernement de Bouden était dans l'incapacité d'identifier les personnes méritant de bénéficier des compensations. Le gouvernement, selon elle, ne cherche qu'à montrer au Fonds international monétaire qu'il était dans la capacité de faire quelle qu'en soit la forme réelle.