La président du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi a appelé les médias à éclairer l'opinion publique et non pas se transformer en outil de propagande et en institution servant des agendas politiques et les intérêts de certaines personnes. Elle a, aussi, demandé au président de la République, Kaïs Saïed de publier le projet de loi de Finances 2023 et l'accord conclu entre le gouvernement de Najla Bouden et le Fonds monétaire international (FMI). Evoquant les dispositions de la Constitution, elle a demandé au chef de l'Etat de présenter, conformément à ses prérogatives, les orientations et la stratégie économique qu'il compte adopter. Elle est, aussi, revenue sur les agressions des manifestants à la date du 15 octobre 2022. Invitée le 1er décembre 2022 à l'émission "Studio Shems" animée par Zina Zidi et diffusée sur les ondes de la radio Shems Fm, Abir Moussi a affirmé avoir été maltraitée et torturée à la date du 17 octobre 2022. Elle avait entamé une grève de la faim depuis le 15 octobre devant le ministère de l'Intérieur. Les forces de l'ordre étaient intervenues pour la déloger par la force. Elle a critiqué les déclarations et les avis relayés par certains médias et chroniqueurs ayant affirmé que la dégradation de son état de santé résultait de la grève de la faim et non pas de l'agression des forces de l'ordre. Abir Moussi a affirmé que le PDL était la meilleure alternative politique pour le moment. Elle l'a qualifié de parti numéro un de la scène politique. Elle a, aussi, considéré que le PDL refusait toute entente avec le Front de salut national comptant comme composante Ennahdha et plusieurs visages islamistes. La présidente du PDL a réaffirmé son opposition au retour à la situation d'avant le 25 juillet 2022. Elle a assuré que son parti avait présenté un programme politique et économique complet, mais que les médias n'avaient pas couvert la chose. Elle a appelé la Haica à assumer ses responsabilités. Mme Moussi a appelé l'autorité à enquêter sur les sources de financements de certains médias et leurs soumissions à des hommes d'affaires et à des personnes douteuses. Abir Moussi a considéré avoir pleinement joué son rôle d'opposante au sein de l'Assemblée des représentants du peuple. Elle a indiqué avoir réussi à bloquer l'adoption de plusieurs accords et textes de loi portant atteinte à la Tunisie. Elle est revenue sur l'accord adopté par le parlement et conclu entre la Tunisie et le Fonds de développement qatari. Cet accord permettait à cette institution d'avoir un siège permanent en Tunisie, de créer des projets sans contrôle de la part de l'Etat et d'acquérir librement des biens et des terrains. Elle a, par la suite, considéré que Kaïs Saïed était incapable de barrer la route aux islamistes. Elle a évoqué, à ce sujet, l'échec des enquêtes visant Rached Ghannouchi et les islamistes. Elle a, également, insisté sur les atteintes à la démocratie et aux fondements de la République par Kaïs Saïed. Elle a critiqué le soutien des autorités françaises au chef de l'Etat. La présidente du PDL a rappelé avoir adressé une lettre au FMI afin de lui indiquer que le peuple tunisien n'avait pas connaissance des dispositions de l'accord avec le gouvernement de Bouden. La même lettre exigeait la publication de l'accord. Elle a affirmé qu'elle s'opposera à toute tentative de soumission de la Tunisie à des autorités et des structures étrangères. Elle a indiqué que le PDL défendait les bases de la démocratie et de la souveraineté nationale. Les critiques et accusations de dictature adressées à sa personne résultent d'une envie de saboter le PDL et de l'empêcher d'être au pouvoir. Elle a expliqué que la Tunisie se trouvait au milieu de conflits géopolitiques en raison de son emplacement stratégique. Plusieurs entités essaient d'avoir un contrôle sur le pays et bénéficient du soutien d'acteurs de la scène politique tunisienne. Abir Moussi a affirmé que plusieurs mesures pouvaient être prises sans recourir à une collaboration ou un financement étranger. Elle a évoqué, à titre d'exemple, la réforme du système fiscal afin de garantir plus de transparence et de rétablir la relation de confiance entre le citoyen et l'administration tunisienne. Elle a évoqué la création d'un pôle bancaire étatique en fusionnant les banques étatiques et un pôle de financement public en fusionnant la Société Tunisienne de Garanti, la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises et la Banque tunisienne de solidarité. Elle a expliqué que ces entreprises publiques étaient bénéficiaires, mais que le citoyen en subissait les conséquences. La présidente du PDL a, aussi, évoqué le changement du statut d'établissement bancaire à La Poste tunisienne. Les structures d'incitation et d'encouragement des investissements doivent, aussi, être fusionnées.