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Pouvez-vous répéter la réponse madame la cheffe du gouvernement ?
Publié dans Business News le 24 - 01 - 2023

Vous l'avez peut-être ratée, au milieu des photos de Aïn Draham sous la neige, de l'interview décousue de Rached Ghannouchi et de l'arrestation musclée de Seif Eddine Makhlouf. La semaine dernière, la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern a annoncé sa démission de son poste.
Première ministre depuis 2017, à 37 ans, Jacinda Ardern, aujourd'hui 42 ans, a surpris les Néo-Zélandais et l'opinion publique mondiale en annonçant, jeudi dernier, sa démission dans moins d'un mois. Elle annonce également qu'elle ne briguera pas un nouveau mandat au Parlement, dans lequel elle siège depuis 2008.
Très émue, elle prononce un discours dans lequel elle dit « avoir donné tout ce qu'elle avait à donner ».
« Cet été, j'avais essayé de trouver un moyen pour me préparer, non seulement pour une nouvelle année mais pour un nouveau mandat. Car c'est ce que cette année exige. Je n'ai pas été capable de le faire », a-t-elle dit, interrompue par ses larmes. « Ces cinq années et demi ont été les plus épanouissantes de toute ma vie, mais, elles ont aussi eu leur lot de challenges. Je sais ce que ce travail exige, et je sais que je n'ai plus assez d'énergie pour lui rendre justice, c'est aussi simple que cela ».

Très populaire dans son pays, Jacinda Ardern a pourtant été, notamment, critiquée sur la politique anti-Covid de son gouvernement. On lui reproche sa manière, jugée « trop stricte », de gérer la crise sanitaire et les dégâts économiques post-pandémie. Elle décide de démissionner et de laisser la place à d'autres. C'est aussi simple que cela.

Sous nos cieux, on ne perd pas la face, on ne se remet pas en question. Hors de question d'abdiquer, de capituler, de s'avouer vaincu, de renoncer, d'abandonner…de démissionner. Les démissions, dans les hauts postes de l'Etat, ne font pas partie de notre culture. Les chefs de gouvernement sont poussés à la porte et les présidents de la République décèdent, sont chassés ou n'arrivent pas à se faire réélire en fin de mandat. Pas moyen de les déloger autrement. Et pourtant, les raisons qui pousseraient nos dirigeants à partir ne manquent pas. Un fiasco électoral par exemple ? Une crise économique sans précédent, pourquoi pas ? Une incapacité évidente et irréfutable de continuer à diriger le pays, qu'en dites-vous ?
Malgré ce sombre tableau, aussi bien Carthage que la Kasbah – autrement dit la même chose – n'envisage aucune démission. On ne pense à l'heure actuelle qu'au prochain rendez-vous électoral du 29 janvier. Non-événement dites-vous ? Je vous vois d'ici jeter, dépité, aux poubelles les dépliants qu'on n'arrête pas de glisser sous votre essuie-glace, sous votre porte et dans votre boite aux lettres. Pour vous peut-être, mais pas pour le sommet de l'Etat. Le sommet de l'Etat lui, entendez par-là Kaïs Saïed, continue ses sorties nocturnes (après 23h), pour exprimer la « nécessité de mettre en œuvre toutes les conditions pour que toutes les administrations puissent exercer leurs fonctions à l'échelle nationale, régionale et locale en toute impartialité afin que le peuple exprime librement sa volonté dans le respect de la loi ».
Najla Bouden, elle, continue à faire l'autruche. Elle esquive les questions des journalistes, auxquelles elle est peu habituée, et clame que la Tunisie d'après le 29 janvier, aura de quoi rassurer l'opinion publique et que le deuxième tour des législatives réussira à mobiliser les Tunisiens. « J'ai beaucoup d'espoir pour la Tunisie qui ira de mieux en mieux et accomplira des choses qui vous étonneront probablement dans les prochains mois ». Pouvez-vous répéter la réponse, madame la cheffe du gouvernement ?
Ironie et cynisme mis à part, il est très probable que le second tour des législatives arrive à mobiliser plus de Tunisiens que le premier tour. Il est en effet très facile de faire plus de 11% de participation.
De toute évidence, peu importe ce que le peuple aura à dire, ou pas, lorsqu'il s'exprimera, ou pas, le 29 janvier. Les instigateurs de ces élections n'y verront que ce qu'ils ont bien envie de voir… Même si une soucoupe volante venait à se poser directement sur leurs têtes, que des Aliens clignotants sortiraient pour hurler « fiasco », ils continueront à se croire loin de toute critique et à des années-lumière de toute nécessité de démission.

Il y a un autre dicton tunisien qui résume très bien cet état d'esprit. Mais, cette semaine encore, je m'abstiendrai de vous le rappeler. Je suis sure que plusieurs d'entre vous l'ont bien deviné…


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