Le Conseil de l'Ordre national des avocats se dit « étonné » de la publication, dimanche, par le ministère de la Justice, d'informations concernant une affaire pendante devant la justice sur des soupçons de torture sur un détenu, avant la fin de l'enquête judiciaire. Le Conseil de l'Ordre des avocats estime que la publication de telles informations constitue une violation flagrante des procédures prévues par le Code de procédure pénale et du secret de l'instruction. Le barreau s'est, également, dit étonné du fait que le représentant du ministère public près le tribunal de première instance de Bizerte, ainsi que le juge d'instruction, aient conclu à l'absence de toute trace de violence relevée sur le détenu sans l'avoir soumis à un examen médical. Dimanche, le ministère de la Justice a démenti les informations relayées sur les réseaux sociaux concernant des prétendus actes de torture sur un détenu dans une prison à Bizerte. Dans un communiqué, le département précise que le parquet près le tribunal de première instance de Bizerte a convoqué vendredi le détenu pour vérifier les allégations de torture. Ce dernier a été examiné, minutieusement, par un représentant du ministère public, qui a conclu à l'absence de toute trace de violence sur son corps. De son côté, l'Inspection générale des prisons et de la rééducation a immédiatement mené son enquête. Elle a écouté toutes les parties concernées et n'a pu établir aucune preuve de mauvais traitement infligé au détenu, selon la même source.