L'ancien député et membre de l'initiative « Pour que le peuple triomphe », Mongi Rahoui a considéré que le système d'avant le 25 juillet 2021 cherchait à revenir au pouvoir. Il a considéré que la tenue du second tour des législatives mettra fin à l'état d'exception. Invité le 25 janvier 2023 par Mohamed Bayar à « Studio Shems » sur Shems Fm, Mongi Rahoui a affirmé que le prochain parlement devait traiter plusieurs textes de loi tels que ceux relatifs à la concurrence afin de mettre fin à la détérioration du pouvoir d'achat des citoyens. Il a évoqué le prix élevé des services bancaires. Il a fortement critiqué la loi de finances 2023, mais a affirmé qu'elle était meilleure que plusieurs lois précédentes. Mongi Rahoui a évoqué l'importance de bâtir une économie nationale et de se libérer du joug des institutions financières internationales. Il est revenu sur la possibilité pour la Tunisie d'intégrer de nouvelles institutions telles que le Brics. Il s'agit d'une réunion annuelle tenue par le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. Il a expliqué que la Chine n'était pas un pays adoptant une politique d'hostilité et que la Tunisie devait créer de nouveaux partenariats, notamment en Afrique. « Le marché africain est un marché très large en matière de médicaments… Nous pouvons nous ouvrir plus sur l'Algérie… Il n'y a pas de sacré concernant les approches économiques… Il faut prendre en considération la réalité afin de créer de la richesse et de garantir le bien-être des citoyens… Les Tunisiens se trouvant à l'étranger, soit près de 1,2 million d'individus, paient des impôts représentant un somme près des 2/3 des recettes fiscales en Tunisie », a-t-il ajouté. Mongi Rahoui a considéré que la Tunisie n'avait rien gagné de l'accord de partenariat conclu avec l'Union européenne. Il a évoqué l'accord conclu entre la Tunisie et l'Organisation de coopération et de développement économiques. Il s'est interrogé sur les raisons empêchant son application depuis 2021. Il a assuré que les fonds faisant l'objet d'évasion fiscale, le détournement de fonds et la contrebande représentaient près de 15 milliards de dinars. Il a conclu que ceci reflétait une hypocrisie des Etats soi-disant concernés par la préservation de la démocratie en Tunisie. Mongi Rahoui a affirmé que le changement du mode de développement nécessitait du courage. Il a indiqué que l'initiative « Pour que le peuple triomphe » était capable de changer les choses. Celle-ci compte déjà sept élus. 65 candidats participeront au second tour des législatives. L'initiative pourra, ainsi, former un bloc parlementaire ayant la possibilité de contrôler l'activité parlementaire. « Nous avons la foi et la connaissance des ressources tunisiennes permettant à tous de vivre dignement… Il y a une grande évasion fiscale… Quels sont nos revenus de l'Etat provenant de nos ressources pétrolières ? Le régime fiscal des entreprises pétrolières, permet-il l'évasion à l'étranger ? », a-t-il ajouté. L'ancien député a assuré que les ressources naturelles tunisiennes étaient énormes et qu'elles permettaient de garantir des revenus considérables. En dix ans, la Tunisie aurait pu complètement changer, selon lui. Il a appelé les Tunisiens à voter en masse lors du second tour. Il a assuré que le système d'avant le 25 juillet attendait un faible taux de participation afin de remettre en question le pouvoir en place. Il a considéré que le Fonds monétaire international (FMI) faisait pression sur la Tunisie. Le FMI, d'après lui, pousse vers la levée des compensations. Il s'agit, selon lui, d'une ligne rouge à ne pas franchir. Il a, aussi, assuré que la levée des compensations avait été entamée en 2017 par l'ancien chef du gouvernement Youssef Chahed. D'un autre côté, Mongi Rahoui a déploré la poursuite d'individus en raison de leurs déclarations. Il a estimé que les conflits politiques devaient se limiter aux outils purement politiques. Il a considéré qu'il y a eu des dépassements. Il a estimé que les magistrats avaient peur d'un retournement de situation politique. Il a, également, considéré que la réforme de la justice nécessitait une révision des textes de loi.