Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mahdi Jlassi, a réagi à l'annonce de poursuites engagées contre lui. « Ces poursuites visent à cibler la liberté du travail journalistique, à cibler le syndicat des journalistes et à tenter d'intimider les journalistes tunisiens », a-t-il affirmé. Pour lui, il s'agit « d'un message pour dire que tous ceux qui prendront des positions indépendantes, des positions pour les droits et liberté seront punis de la sorte ».
En outre, M. Jlassi a indiqué qu'il n'était pas au courant de ces poursuites. « J'ai su aujourd'hui par hasard et via Facebook qu'une plainte a été déposée par des éléments des forces de l'ordre contre moi. J'ai contacté l'avocate Saida Garrach qui m'a confirmé que je fais l'objet de poursuites pour atteinte contre un fonctionnaire lors de l'exercice de ses fonctions et pour entrave à la liberté de circulation, lors d'une manifestation qui s'est tenue 18 juillet 2022 », a-t-il précisé. Il a tenu à rappeler, dans ce cadre, « qu'il n'y a pas eu d'altercations avec les forces de l'ordre ce jour-là, chose qui est documentée, et qu'il était présent en tant que journaliste couvrant l'événement, preuve à l'appui son reportage publié sur le site Nawaat ».
Rappelons que Mahdi Jlassi ainsi que d'autres activistes sont convoqués par la justice pour « incitation à la désobéissance et voies de fait sur agent public ». Une instruction judiciaire a été ouverte à leur encontre. Des policiers ont engagé des poursuites contre Mahdi Jlassi, Wael Naouar, Khalil Zghidi et d'autres activistes pour avoir organisé une manifestation le 18 juillet 2022 contre le référendum. Ces poursuites font suite à une vague d'arrestations et de poursuites visant des politiciens, des magistrats, des journalistes et des activistes de tout bord.