Une situation très tendue a été observée ce matin, mardi 11 avril 2023, au quartier des Berges du Lac 1 à Tunis, entre les forces de l'ordre et des migrants subsahariens. Depuis le 10 avril 2023, plusieurs migrants subsahariens se sont positionnés devant le siège du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Ils ont entamé un sit-in devant le bâtiment afin de protester contre leur situation. Le lendemain, 11 avril 2023, la situation est devenue tendue. Les habitants de la zone ont été surpris de voir des migrants et des agents de la police courir dans les rues et se jeter tour à tour des pierres et des projectiles. L'ancien député et figure du mouvement Attayar, Majdi Karbai a indiqué, dans une publication Facebook, que le sit-in des migrants avait fait l'objet d'une intervention policière musclée. Il a accompagné sa publication de deux photos : la première montre un migrant se mettant du lait sur le visage afin de prévenir des brûlures du gaz lacrymogène. La deuxième montre un policier avec ce qui semble être une arme permettant de lancer des bombes à gaz lacrymogène. L'ancien élu a affirmé qu'il n'était pas surpris par le recours du haut-commissariat à une intervention policière. Il a rappelé que l'envoyé spécial de cette institution, Vincent Cochetel, avait demandé des sanctions contre les mères des portés disparus en mer suite au drame de Zarzis. De son côté, le correspondant de la radio Mosaïque Fm, Khalil Laamari, présent sur place, a expliqué que des manifestants ont été à l'origine de l'escalade des événements. Ils ont jeté de projectiles sur la façade du bâtiment pour exprimer leur colère. Les forces de l'ordre ont été obligées d'intervenir. Les migrants les ont accueillis à coups de pierres et de projectiles. La situation s'est transformée en une véritable confrontation. Les migrants ont causé d'énormes dégâts alors qu'ils étaient pourchassés par la police dans les avenues et les rues du quartier. Tout au long de ces poursuites, ils ont continué à lancer des pierres et des projectiles provoquant ainsi un désordre sans précédent et endommageant des commerces et des véhicules.
Une partie des migrants a été interpellée par la police. D'autres ont pris la fuite. Des citoyens ont, également, été victimes d'agressions physiques durant ces événements. A noter que le UNHCR a été contacté, mais n'a pas souhaité réagir à la situation.