Le secrétaire général d'Attayar, Nabil Hajji, est revenu, mardi 20 juin 2023, sur plusieurs sujets d'actualité dont la question de la migration irrégulière et la situation politique du pays. Invité de Borhen Bsaies dans la matinale de radio IFM, il a réitéré que la situation actuelle du pays était le résultat de la politique du président de la République, Kaïs Saïed, seul au pouvoir depuis deux ans. Il a ajouté, dans ce même contexte, que le président de la République n'avait avancé aucune politique et aucune vision pour le pays estimant que le chef de l'Etat sait ce qu'il ne veut pas mais n'a jamais communiqué ce qu'il veut faire du pays et pour le pays. « Le plus grand opposant à Kaïs Saïed et Kaïs Saïed lui-même ! », a-t-il déclaré.
Interpellé sur la position difficile de l'opposition dans ce contexte politique marqué par une popularité grandissante du président de la République, Nabil Hajji a signalé que le peuple tunisien était simplement fatigué face à une démocratie qui n'a pas abouti à la prospérité et au développement économique tant espérée.
Il a dénoncé, par ailleurs, une suppression de l'héritage législatif de l'Etat tunisien par le président actuel du Parlement, Brahim Bouderbala. « Il a fait table rase de tout. Sur le site de l'Assemblée, on a l'impression que la Tunisie n'a eu de parlement qu'à partir de 2023. Il n'y a plus d'historique », a-t-il déclaré soulignant qu'il n'y a pas moyen d'évoluer et de faire changer les choses avec une « mentalité pareille ».
Notant son appui à la position du président de la République Kaïs Saïed qui a manifesté un rejet contre l'éventuelle création d'une terre d'accueil et d'installation pour les migrants subsahariens en Tunisie, Nabil Hajji a indiqué que la Tunisie avait raté une occasion pour solutionner la crise migratoire.
Il a affirmé que le pouvoir en place aurait pu faire pression sur les délégations étrangères en exigeant que celles-ci fassent, également, pression sur l'Algérie pour que le pays ferme aussi ses frontières face au flux migratoire. Le politicien a rappelé, dans ce sens, que les migrants subsahariens arrivent depuis l'Algérie en Tunisie qui n'est autre qu'un lieu de transit vers l'Europe.
Lundi, lors d'une rencontre avec les ministres français et allemand de l'Intérieur, le chef de l'Etat a avancé qu'il n'accepterait pas qu'on fasse de la Tunisie un pays d'installation pour les migrants subsahariens.