La Fédération de l'enseignement de base a organisé, dans la matinée de vendredi 7 juillet 2023, une conférence de presse, revenant ainsi sur l'échec des négociations avec le ministère de l'Education et la décision du département de révoquer 150 directeurs d'établissements sur fond de blocage des notes. Le syndicat a avancé que le ministre de l'Education, Mohamed Ali Boughdiri, avait été missionné pour un simple et unique objectif celui de saper le droit syndical notant que le comportement en négociation du ministre en était la preuve.
Il a affirmé que les négociations autour de la prime sur l'effort pédagogique – point de litige entre le ministère et le syndicat – n'étaient ni du ressort du département de Mohamed Boughdiri ni d'un syndicat en particulier précisant que la mission incombe à l'Union générale tunisienne du travail et des représentants des ministères de tutelle, notamment les Affaires sociales.
La Fédération a dénoncé, également, la publication par le ministère d'un projet d'accord estimant qu'on ne peut évoquer d'accord alors que les parties aux négociations sont en conflit. Elle a accusé le ministère de manipulation de l'opinion publique et de tentative de créer un schisme parmi les acteurs du secteur.
Elle a condamné les menaces répétitives du ministère à travers les communiqués publiés et les apparitions médiatiques citant à titre d'exemple le communiqué sur la prolongation de l'année scolaire.
La Fédération a affirmé qu'elle était prête à se sacrifier mais qu'elle ne tolèrerait pas l'atteinte à ses adhérents notant que les sit-in qui ont démarré jeudi se poursuivront dans toutes les régions en plus des marches qui seront organisées devant les commissariats à l'éducation. Elle a, cependant, réitéré que la solution à tous les problèmes serait dans la négociation et le dialogue.