Issam Chebbi, secrétaire général d'Al Joumhouri, détenu depuis le 25 février 2023 dans le cadre de l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat, avait été hospitalisé à la suite de la dégradation de son état de santé. Selon une vidéo partagée sur les réseaux sociaux à la date du 22 août 2023, plusieurs proches et membres de sa famille sont allés à sa rencontre à l'hôpital Mongi Slim. À sa sortie de l'établissement, ils ont scandé : « À bas le coup d'Etat ». Dans cette courte séquence qui ne compte presque qu'une minute, nous pouvons voir Issam Chebbi lever les bras et faire un V, célèbre signe de victoire. Cette scène n'a fait qu'encourager les personnes présentes pour soutenir le prisonnier politique. Ils ont hurlé : « À bas Kaïs Saïed ! », « À bas le coup d'Etat » et « Libertés, libertés ! ». Pour rappel, Issam Chebbi avait été transporté à l'hôpital alors qu'il s'était plaignait d'une douleur au dos. Son état de santé s'était dégradé, selon l'avocate et membre du comité de défense, Islem Hamza, en raison des mauvaises conditions de transports des détenus depuis la prison vers le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. « Une ambulance est venue pour l'emmener à l'hôpital… On les a transportés dans ces maudites voitures… N'importe quel Tunisien aurait dénoncé la chose en voyant les conditions de transport… Lorsque j'ai dit qu'il s'agissait de voitures de torture, j'ai été visée par une enquête », a-t-elle déclaré au micro de la radio IFM à la date du 22 août 2023. Pour rappel, l'avocate Islem Hamza a fait savoir, dans une déclaration médiatique du 6 avril 2023, que « les détenus sont transférés dans une sorte de véhicule dédié aux terroristes. Ce véhicule contient une cage métallique très étroite pouvant accueillir de justesse une personne. Je vous invite à imaginer la scène où le détenu y est installé accroupi, la tête en bas, menotté, ne pouvant garder son équilibre ». Et de poursuivre : « À chaque virage, à chaque freinage, le prisonnier, menotté et en déséquilibre, reçoit des coups au niveau de la tête et dans tous les sens ». « Plusieurs détenus ont souffert de ces conditions du transfert pour se rendre aux bureaux de juges d'instruction, au tribunal ou même à l'hôpital, dont Chaima Issa », a-t-elle souligné.