L'expert en développement et ressources hydrauliques, Houcine Rhili, est intervenu, jeudi 2 novembre 2023, dans la matinale de Shems FM. Il affirmé, au micro de Wissal Kasraoui, que la situation du pays est « critique » et que la sécheresse a atteint des niveaux tels que le niveau d'eau exploitable des barrages n'est que de 12 à 15% soit seulement 400 millions de mètres cubes. « Le problème est surtout ressenti pour les grandes cultures et cela aura un impact certain sur les équilibres financiers du pays (…) les solutions ponctuelles et l'absence de solutions à moyen et long terme est inquiétant (…) jusqu'à quand va-t-on couper l'eau ? Il faut ouvrir le dossier et envisager des solutions alternatives à l'instar du traitement des eaux usées et de la lutte contre le gaspillage qui nous fait perdre des millions de mètres cubes », a souligné l'expert.
On rappellera que la quantité totale de pluie pour tout le mois de septembre 2023 était de 35,5 mm, soit 3,5% de la moyenne de la période qui est de 1006,1 mm, a indiqué l'Institut national de la météorologie (INM), dans un communiqué publié jeudi 27 octobre. La diminution des précipitations a été estimée à 96,5%, ce qui fait de septembre 2023 le mois le plus sec depuis 1970. Toutes les régions ont connu une diminution notable des précipitations d'un taux allant de 75% dans les régions du nord, à 100% à Zaghouan, Béja, Jendouba et Siliana. Quant aux régions du centre, les pluies ne sont pas tombées tout au long du mois dans la plupart des régions, à l'exception de Thala et Mahdia, où des pluies éparses sont tombées avec de faibles quantités. Le pourcentage de diminution a atteint 97% à Thala et 98% à Mahdia. La plupart des régions du sud ont connu une grave diminution des précipitations saisonnières. Cette diminution est estimée à 95% à Tataouine et 100% dans le reste des régions, à l'exception de Gabès, où quelques pluies sont tombées et où la diminution des quantités de pluie est estimée à 59%.