Le président de la République, Kaïs Saïed s'est rendu, lundi 5 février 2024, au palais du gouvernement à la Kasbah où il a rencontré le chef du gouvernement, Ahmed Hachani. Le président de la République s'est entretenu avec le chef du gouvernement à propos de sa visite à El Mnihla pour inspecter l'avancement de la collecte de déchets de construction, soulignant qu'il n'avait pas à intervenir à ce niveau puisqu'il s'agit du rôle des responsables régionaux et locaux. « Les moyens sont là, il suffit d'avoir la volonté. Même avec des pelles, inutiles d'avoir des camions… Le Tunisien peut travailler, surtout lorsqu'il sait qu'il y aura une contrepartie. Malheureusement, durant les dernières années, le désespoir a pris le dessus et le Tunisien a perdu goût à la vie. Mais, il faut poursuivre le travail pour rétablir la confiance des citoyens dans l'Etat et les responsables. Et les responsables doivent assumer leurs responsabilités. L'Etat est unique et nous sommes au service du peuple et de l'Etat ». Le président de la République a affirmé que les institutions de l'Etat doivent reposer sur le principe de l'impartialité. « Toutefois, et durant les dernières décennies, les services publiques étaient basés sur les appartenances partisanes, régionales et familiales. Sans parler de ceux qui se jettent dans les bras de l'étranger pour clamer par la suite la souveraineté nationale et prétendre être porteurs d'un projet national. Ils tirent leur existence de leur trahison et la souveraineté ne représente rien pour eux ». Kaïs Saïed a estimé que le pays est sur le bon chemin, tout en commentant les élections : « Nous avons respecté toutes les échéances électorales et les élections se tiendront dans les dates fixées. Le peuple aura le dernier mot et nous n'accepterons plus aucun calendrier imposé par n'importe quelle partie étrangère ». D'autre part, le chef de l'Etat est revenu sur la question de l'indépendance de la Banque centrale, rappelant que la Banque centrale est un établissement public, possédant certes une indépendance s'inscrivant dans le cadre de la politique monétaire, mais qui doit être en cohésion avec l'Etat. « Cependant, leur objectif était de faire imploser l'Etat. Ils comptaient créer quarante instances indépendantes, mais l'Etat tunisien restera unifié ». Le président de la République s'est rendu par la suite au secrétariat général du gouvernement, où il a souligné l'importance du rôle de l'administration pour être à la hauteur des attentes des citoyens. « Le peuple s'attend, non seulement, à un nouveau discours, mais aussi à une nouvelle approche et une nouvelle pensée. L'ancienne pensée n'a plus sa place. Une partie est morte, et l'autre y est presque. Il n'y aura aucun retour en arrière pour ceux qui sont nostalgiques à l'ancienne pensée. C'est comme les médicaments ou le lait périmé ». Tout au long de sa visite le Président n'avait pas manqué de citer plusieurs anecdotes historiques et de discuter avec les employés de questions d'ordre juridique.