Le porte-parole de l'Association tunisienne des petites et moyennes entreprises (ANPME), Abderrazek Houas, a affirmé, samedi 9 mars 2024, que l'abolition des contrats à durée déterminée (CDD) dans le secteur privé était infaisable. Invité de Sofiene Ahmed Salem Ghoubantini dans l'émission Iktisadna Bel Melli sur radio IFM, il a expliqué que plusieurs entreprises du secteur privé avaient, entre autres, recours à ce type de contrat pour les effectifs embauchés occasionnellement en période de pic d'activité. Il a ajouté que cela permettait aussi aux entreprises d'évaluer les compétences des nouvelles recrues avant de les embaucher suivant des contrats à durée indéterminée au sein de l'entreprise. La question des contrats CDD a été soulevée par le président de la République, Kaïs Saïed, lors d'une réunion le 22 février 2024, avec le ministre des Affaires sociales, Malek Ezzahi, et le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Lotfi Dhiab. Alors, le locataire de Carthage a appelé à mettre fin aux contrats à durée déterminée, « car chaque travailleur a droit à la stabilité et il est de son droit d'avoir un horizon clair », avait-il affirmé. Commentant le propos du président de la République, Abderrazek Houas, a évoqué la révision du Code du travail. Il a rappelé, dans ce sens, que le législateur n'avait entrepris aucune modification de ce texte de loi copié sur les lois françaises datant du précédent millénaire. Il a souligné la nécessité d'apporter des amendements pour éviter les abus des deux côtés, tant de l'employeur que de l'employé.