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Allons-nous vers un nouveau record d'abstention ?
Publié dans Business News le 10 - 03 - 2024

Il semblerait que nous sommes l'un des rares pays où la campagne électorale pour l'élection présidentielle débute avant dix mois en dehors des délais fixés par la loi électorale. Par contre, il est certain que nous sommes l'un des rares pays où une élection présidentielle risque de se dérouler dans l'indifférence populaire générale.
Cette faille qui s'élargit de jour en jour entre le monde politique et la société tunisienne devrait pourtant inquiéter les politiques en premier lieu, mais aussi les spécialistes en sociologie politique, en psychologie de groupe ainsi que les structures de la société civile actives dans les domaines du renforcement de la démocratie et de la citoyenneté.
Il n'en est rien pour l'instant et tous se comportent comme si la situation est normale ou anodine. Le président de la République a déjà entamé sa campagne pour sa propre succession sur les chapeaux de roues tout en déclarant que sa mission est très lourde (wizr) et qu'elle est un test de Dieu (ibtilae).
Cela ne l'empêche pas de dénigrer ses opposants et ses concurrents potentiels, de les traiter de tous les maux. Ils sont tantôt des corrompus, tantôt des comploteurs, des traitres et des mercenaires à la solde de l'étranger. C'est pourquoi il est déterminé à ne céder le pouvoir qu'à une personne patriotique.
Ce pouvoir discrétionnaire qu'il s'arroge risque de mener le pays vers une présidence à vie qui ne dit pas son nom. Ceci est d'autant plus envisageable que le président de la République dispose de trois leviers de commande importants : une police qui lutte contre ses vieux démons et qui attend un simple relâchement de vigilance pour retrouver ses réflexes répressifs, un appareil judiciaire au pas et une instance des élections totalement inféodée.

Face au président de la République, il y a des femmes et des hommes qui n'hésitent pas à braver « l'interdit » et déclarer leurs intentions de présenter leurs candidatures à la prochaine élection présidentielle. Que l'on soit d'accord avec eux ou contre leurs orientations et leurs démarches importe peu. Dans les circonstances actuelles, on ne peut que saluer leur courage.
En effet, presque tous ceux qui ont déclaré leurs intentions de se présenter à la prochaine élection présidentielle se trouvent aujourd'hui harcelés par des pages proches du pouvoir en place, dans une impunité quasi-totale. D'autres sont inquiétés judiciairement avec des dossiers d'une légèreté flagrante. Certains croupissent en prison depuis des mois, ou entament la deuxième année de leur incarcération sans bénéficier de leur droit à un procès équitable.

Le seul reproche que l'on pourrait faire à ces gladiateurs des temps modernes, c'est qu'il sont en train de mener leurs combats devant une arène lamentablement déserte, presque à huis clos et dans l'indifférence totale. Ils en sont en partie responsables. Ils ont passé trop de temps à se chamailler, s'allier pour défaire leurs alliances aussitôt, entretenir le secret et multiplier les réunions, les symposiums et les rencontres qui n'aboutissent à rien, mais surtout qui excluent les citoyens de la chose publique.
Bref, ils ont créé durant les dix dernières années, une nouvelle oligarchie politique aussi hideuse que sa précédente, celle qui régnait avant la révolution.

Le pouvoir en place a aussi sa part de responsabilité dans ce désintérêt affligeant des Tunisiens de la chose publique. Il les a subjugués de discours pompeux qui n'ont eu aucun impact sur leur quotidien de plus en plus médiocre et miséreux. Il leur a promis des jours meilleurs mais ne voient aucune lueur d'espoir pointer à l'horizon.
Au mieux, le discours officiel fait marrer et assouvit les élans voyeuristes de la foule. Au pire, il sème l'animosité et la haine dans la société. Toute la question donc est de savoir s'il existe, à sept mois de l'élection présidentielle, une volonté pour garantir une participation massive des Tunisiens, ou allons-nous vers un nouveau record d'abstention?


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