L'ancien député et figure d'Attayar, Hichem Ajbouni est revenu sur le manifeste de campagne du candidat et président de la République, Kaïs Saïed. Il a assuré ne pas avoir été surpris par son contenu. Dans une publication Facebook du 15 septembre 2024, Hichem Ajbouni a affirmé que le contenu du manifeste était similaire aux publications de la présidence de la République ou aux déclarations du chef de l'Etat durant les dernières années. « En lui enlevant le discours basé sur le complot, la trahison, la destruction de l'Etat de l'intérieur, se jeter dans les bras de l'étranger et les chambres obscures, il ne lui restera rien à écrire ou à dire », a-t-il écrit. Hichem Ajbouni a même considéré qu'en retirant à Kaïs Saïed ces éléments de langage, il pourrait se retrouver au chômage. Il a, également, rappelé qu'un manifeste électoral ne peut être publié qu'à la suite de son approbation par l'Instance supérieure indépendante pour les élections. Celle-ci est chargée d'inspecter le texte et de confirmer l'absence de message appelant à la division des Tunisiens et à la haine ou de discours incitant à la violence. Hichem Ajbouni a indiqué d'un ton ironique que l'instance ne manquait pas d'indépendance et d'impartialité à un point où elle ne refusait rien à celui qui l'a nommé, c'est-à-dire, à Kaïs Saïed, et l'a donc autorisé à publier ce manifeste.
Pour rappel, un document ayant la forme de manifeste de la campagne électorale du président-candidat, Kaïs Saïed, a fait le tour de la toile hier 15 septembre 2024. Plusieurs personnalités et citoyens ont réagi au document et à son contenu considérant qu'il adoptait un discours haineux et incitant à la violence.
