La Fédération générale de l'enseignement supérieur, a publié, mardi 29 octobre 2024, un communiqué pour dénoncer les nouvelles mesures sur l'impôt sur le revenu, incluses dans la loi de finances 2025. Au lieu des cinq paliers mentionnés dans l'article 44 du code de l'impôt sur le revenu des personnes physiques et des sociétés, le projet de loi de finances 2025 en propose désormais sept. Les taux indiqués, souligne la fédération, pourraient voir diminués les salaires nets des enseignants universitaires de près de 90 dinars. Cette diminution, l'organe syndical dit la refuser estimant que les universitaires sont perçus comme aisés alors qu'en réalité ils font partie de la classe moyenne tunisienne aussi impactée par la baisse du pouvoir d'achat et la cherté de la vie. Il souligne qu'en accablant les universitaires, l'Etat ne fera que les encourager à émigrer privant ainsi le pays de ses compétences. Au lieu d'appliquer un impôt de 26% aux personnes dont le revenu annuel se situe entre 5.000 et 20.000 dinars, le PLF 2025 propose rappelons-le, deux paliers : un premier avec un taux de 15% pour les personnes ayant un revenu annuel entre 5.000 et 10.000 dinars et un second avec un taux de 25% pour les personnes ayant un revenu annuel entre 10.000 et 20.000 dinars. Le projet de loi propose aussi de diviser le palier comportant un taux de 32% pour les personnes ayant un revenu annuel entre 30.000 et 50.000 dinars en deux. Ainsi, un impôt de 33% sera appliqué pour les personnes ayant un revenu annuel entre 30.000 et 40.000 dinars par an et de 36% pour les personnes ayant un revenu annuel entre 40.000 et 50.000 dinars par an. Enfin, le texte propose de réviser à la hausse le taux appliqué pour les personnes dont le revenu annuel dépasse les 50.000 dinars. Il passera de 35% à 40%.