Amnesty International est revenue sur le jugement prononcé le 18 octobre 2024 à l'encontre de Noureddine Bhiri par le tribunal de première instance de Tunis. Dans un communiqué du 4 novembre 2024, Amnesty International a indiqué que Noureddine Bhiri a été condamné pour une publication Facebook dont il a démenti l'existence. L'ONG a rappelé que ce dernier a passé 18 mois de détention. Elle a considéré qu'il s'agissait d'une décision arbitraire liée à ses positions politiques. Amnesty International a demandé la libération immédiate de Noureddine Bhiri et à l'annulation de la sentence dont il a fait l'objet, considerant que sa détention est liée à l'exercice de ses droits.
Le dirigeant d'Ennahdha et ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri, avait été condamné le 18 octobre 2024 à dix ans de prison par la chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis. L'affaire remonte à janvier 2023, à la suite d'une publication sur les réseaux sociaux qu'on lui attribue contenant un discours jugé incitant à la rébellion. C'est sur cette base qu'il a été condamné pour complot contre la sûreté de l'Etat, atteinte visant à changer la structure de l'Etat, et incitation des habitants à s'attaquer les uns les autres. Noureddine Bhiri avait été arrêté, le 13 février 2023, après une descente policière effectuée à son domicile. Son comité de défense avait toujours affirmé que la publication en question n'existait pas et qu'aucune trace dudit statut n'avait été trouvée sur sa page.