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De la mèche blonde au crâne rasé, un parallèle idéologique angoissant (Suite)
Publié dans Business News le 02 - 12 - 2024

Croire que la victoire de Donald Trump aux dernières élections présidentielles américaines est le fait du hasard ou de la stupidité de ses électeurs est une erreur d'appréciation qui hypothèque l'avenir des démocraties non seulement aux Etat-Unis mais un peu partout dans le monde où ses semblables gagnent les élections.
Mais, aussi essayer de comprendre pourquoi 75 millions de citoyens américains ont choisi de voter pour Donald Trump malgré ses mensonges et les casseroles qu'il traîne n'est pas une chose aisée.
Il est d'abord essentiel de reconnaître que son élection ne repose pas toujours sur une adhésion totale à ses discours ou à ses politiques. Ce vote traduit souvent un désir de changement à tout prix, par rapport aux administrations précédentes.

A l'instar de certains gouvernements il s'est paradoxalement posé en défenseur de "l'authenticité" avec des approches simples, parfois simplistes et toujours paternalistes. Il s'est imposé dans le paysage politique en homme providentiel.
Lui et ses semblables se heurteront tôt ou tard à leurs propres contradictions lorsqu'il s'agira de mettre en pratique leurs promesses, mais en attendant, elles donnent de l'espoir.
Pendant la pandémie de COVID-19, l'administration Trump a pris des décisions controversées ; plus de 500 000 Américains ont perdu la vie, mais cela lui a été pardonné. Leurs positions ambivalentes sur les conflits en Ukraine et en Palestine ont créé une certaine confusion, cela a été fait sciemment et a servi leurs intérêts.
Ces incohérences, criantes dans d'autres domaines comme la lutte contre le changement climatique ou la gestion de l'immigration jouent toujours en faveur des populistes.

Ces contradictions alimentent un sentiment grandissant que les dirigeants, surtout les démocrates, mentent. L'électeur ne se reconnaît plus en eux.
Cette impression est particulièrement forte en Amérique du Nord, où la classe politique est particulièrement médiocre et où la méfiance envers les discours traditionnels est en augmentation. Le rejet des élites politiques, renforcé par un besoin d'authenticité et de transparence, joue en faveur de ceux qui prônent des solutions simplistes. Les électeurs cherchent des leaders qui leur font croire qu'ils sont capables de répondre à leurs préoccupations, des qualités qu'ils estiment souvent absentes des discours officiels. Cette quête d'authenticité favorise l'émergence de leaders populistes tels que Trump, qui se présentent comme des outsiders défiant un système jugé inefficace et corrompu.

Il en va de même à l'échelle mondiale ou on assiste à une montée des mouvements populistes, nourrie par un sentiment commun de frustration envers les élites.
Ces leaders charismatiques promettent de réparer des injustices réelles ou percues et de rétablir un ordre, même si cela implique de contourner certaines normes démocratiques ou éthiques.
Ils se transforment en gourous plus qu'en chefs de parti politique. Notons au passage que Trump s'est engagé à détruire l'administration, l'école publique et le système de couverture sanitaire mis en place par Obama.
La polarisation politique qu'ils imprègnent sur tous les sujets renforce cette dynamique totalement irrationnelle.
Dans un climat où le compromis semble avoir disparu, ils mettent les électeurs face à des choix binaires entre des positions extrêmes. Ce positionnement se manifeste chez les électeurs, qui justifient plus facilement leur soutien à des figures controversées, considérant qu'un changement radical est préférable à un statu quo décevant. On retrouve ce positionnement pour Trump chez certains arabes à propos du conflit du Moyen Orient.

Parallèlement, les réseaux sociaux amplifient ces divisions. L'intrusion de l'homme le plus riche du monde Elon Musk a joué un rôle non négligeable.
Son réseau a facilité la propagation de discours radicaux.
Les réseaux sociaux enferment les individus dans des bulles informationnelles, renforçant leurs croyances et rendant le débat public de plus en plus polarisé.
Le succès actuel des mouvements populistes repose sur cette confluence de facteurs : frustration envers les élites, recherche d'authenticité, simplification extrême des solutions à des problèmes complexes, sentiment d'appartenance et rejet de la mondialisation, que les algorithmes exploitent et amplifient certes, mais ils permettent surtout de contourner les méthodes traditionnelles de débat. Des fast-foods intellectuels.
À ce jeu, les démocrates seront toujours perdants : les populistes ont compris instinctivement cette quête de rupture avec le passé.
Ils répondent, comme des charlatans, à un besoin profond de redéfinir les valeurs et les priorités sociétales.
Pour regagner la confiance des électeurs, les partis traditionnels devront adopter une communication plus élaborée, transparente, sincère et humble, qui répond de façon claire et simple aux préoccupations toujours légitimes de la population.
PS: Remerciements à YBA pour m'avoir challengé.


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