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Etats-Unis- Manifestations anti-Trump: Heurts à Washington
Publié dans Le Temps le 22 - 01 - 2017

Des échauffourées se sont produites à Washington où des militants anti-Trump ont tenté de perturber la cérémonie d'investiture du 45e président des Etats-Unis, brisant des vitrines et affrontant les forces de l'ordre qui ont fait usage de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes.
Au total, au moins 217 personnes ont été interpellées parmi les manifestants et six policiers ont été blessés, a précisé le chef par intérim de la police de Washington, Peter Newsham lors d'une conférence de presse.
Les manifestants arrêtés auraient passé la nuit en détention avant de comparaître hier devant un tribunal, a-t-il ajouté, alors que la police continue de surveiller les diverses célébrations qui ont lieu cette nuit à Washington.
Le chef par intérim de la police a fait état en outre d'un groupe de 400 à 500 personnes responsables des destructions et vitrines brisées.
Au total, environ 900.000 personnes étaient attendues à la cérémonie d'investiture de Donald Trump à Washington.
Mais le plus important rassemblement d'opposants devait avoir lieu hier: la Marche des femmes, pour laquelle les organisateurs attendaient 200.000 participants. Le chef par intérim de la police de Washington a anticipé un événement largement pacifique.
Vendredi, des centaines de manifestants aux appartenances diverses ont défilé dans Washington et certains groupes se sont opposés à la police. Dans l'après-midi, un manifestant a jeté un projectile par la fenêtre passager d'une voiture de police.
Peu avant la prestation de serment et le discours d'investiture de Donald Trump, un demi-millier de militants vêtus de noir, certains le visage masqué, ont manifesté dans le centre de Washington, à un moins de 2,5 km du Capitole où se déroulait la cérémonie.
Ils ont détruit les vitrines d'une agence de la Bank of America, d'un restaurant McDonald's et d'une boutique Starbucks, autant de symboles du capitalisme américain, et scandé des slogans anti-Trump.
«Dangereux climat anti-policier»
Plus tard dans la journée, tandis que se déroulait la traditionnelle parade le long de Pennsylvania Avenue, menant le nouveau président du Capitole à la Maison blanche, de nouveaux incidents se sont produits à quelques blocs de là.
Plusieurs véhicules ont été incendiés, dont un camion d'une chaîne de télévision et une limousine noire.
Dès vendredi matin, des membres du groupe d'opposants baptisé «Disrupt J20» (Perturber le 20 janvier) s'étaient heurtés aux forces de l'ordre à l'un des douze points de contrôle donnant accès au National Mall, le parc qui s'étend du Lincoln Memorial au Congrès, où la foule assisté à l'investiture de Donald Trump.
Ailleurs dans Washington, des incidents ont opposé pro- et anti-Trump. Un motard des «Bikers for Trump» a notamment été frappé au visage lors d'une altercation.
Sur le site internet de la Maison blanche, la nouvelle administration présidentielle a dénoncé un «dangereux climat anti-policier en Amérique». «L'administration Trump va y mettre fin», ajoute-t-elle.
Au total, une trentaine d'associations ont reçu des autorisations pour des rassemblements et des marches avant, pendant et après la prestation de serment de Donald Trump.
La police de la capitale fédérale s'était préparée à la présence d'environ 900.000 personnes à Washington, à la fois pour assister à l'investiture mais aussi pour manifester contre un homme dont le style a coupé le pays en deux et dont les annonces politiques nourrissent des inquiétudes.
Vers onze heures (1600 GMT) le réseau de métro de la ville dénombrait moitié moins de passagers que lors de l'investiture de Barack Obama en 2013 ou 2009 et faisait état d'un chiffre comparable à celui du second mandat de George W. Bush en 2005.
Quelque 28.000 membres des forces de l'ordre avaient été mobilisés, des kilomètres de barrières installés et des points de contrôle et des barrages filtrants dressés pour former un cordon de sécurité de huit kilomètres carrés dans le centre de Washington, transformé en forteresse urbaine.
En dehors de Washington, des manifestations anti-Trump ont eu lieu dans plusieurs villes, à Los Angeles, Tokyo ou Londres. A Moscou, où l'arrivée de Donald Trump à la Maison blanche a déclenché une sorte de «Trumpomania», l'heure était à la fête.
Un discours d'investiture sans précédent
"Une rupture avec le passé" : c'est ainsi que le Washington Postet la presse américaine voient les paroles prononcées le 20 janvier par le nouveau président Donald Trump à Washington. "Rompant avec plus de deux siècles de discours d'investiture, le nouveau président a indiqué clairement, au cas où quelqu'un n'aurait pas encore compris, que cette présidence serait très différente", écrit le quotidien de la capitale.
C'était "un discours remarquable, comme aucun auparavant, et il a marqué, je pense, un nouveau point de rupture avec le système à deux partis qui a dominé notre vie politique durant des décennies", renchérit une commentatrice du Wall Street Journal. Ajoutant plus loin :
Nous n'avons jamais vécu un moment politique comme celui-ci. Nous n'avons jamais eu un président comme celui-ci, un tel briseur de normes (...). Nous sommes en territoire inconnu."
Un "manifeste populiste"
Dans son éditorial, le Wall Street Journal évoque un "retentissant manifeste populiste contre ‘l'establishment' politique". Le quotidien cite une phrase clé du discours où Trump a promis : "Aujourd'hui, nous transférons le pouvoir depuis Washington pour le rendre à vous, le peuple."
Bien que conservateur, le journal marque à plusieurs reprises son inquiétude ou ses désaccords avec le président républicain. Notamment au sujet du tableau extraordinairement noir qu'a brossé Trump des Etats-Unis, parlant de "carnage américain". "Beaucoup d'Américains se demanderont de quel pays M. Trump est en train de parler", ironise l'éditorial.
Un autre article cite la réaction d'historiens pour qui le discours de Trump est "l'un des plus inquiétants jamais prononcés" par un président un jour d'investiture.
Déception
De son côté, The Washington Post critique sévèrement la "dystopie" de Donald Trump, "une fausse image d'un pays appauvri, infesté par le crime, qui a été trahi et martyrisé par les élites de Washington et les intérêts cupides de l'étranger".
"Pour quiconque espérait que le président Trump se servirait de son discours d'investiture pour faire baisser la température politique du pays (...) les commentaires du nouveau président vendredi ne peuvent être décrits que comme une cruelle déception", ajoute le journal. La vision sombre offerte par trump constitue "l'opposé (...) de l'appel d'Abraham Lincoln dans son discours d'investiture aux "meilleurs anges de notre nature".
Même sentiment dans l'édito du New York Times :
Même si les attentes ne pouvaient pas être très élevées, les premiers moments de la présidence de M. Trump ont été au-delà de la déception.'
"L'Amérique d'abord" et rien d'autre
Une autre source d'inquiétude pour tous ces titres tient à la ligne annoncée en politique étrangère. Un "nationalisme populiste", pour le Wall Street Journal, concentré dans le slogan "l'Amérique d'abord". "A partir de ce jour, ce sera uniquement "l'Amérique d'abord", a martelé Trump.
"Dans la vision de M. Trump, la nouvelle stratégie de l'Amérique est de gagner dans chaque transaction et dans chaque confrontation", résume le New York Times, évoquant une "ligne dure" avec des échos des années 1930, où le slogan "l'Amérique d'abord" avait été utilisé par des tenants de l'isolationnisme.
Pour le quotidien new-yorkais, la ligne choisie par Trump "semble annoncer la fin d'une expérience de 70 ans où l'Amérique a cherché à façonner un monde qui serait désireux de suivre sa conduite".
Trump signe un premier décret présidentiel sur l'Obamacare
Le président américain Donald Trump a signé vendredi son premier décret présidentiel dans le Bureau ovale, par lequel il ordonne aux agences gouvernementales d'alléger les réglementations liées à l'Obamacare, en attendant une décision du Congrès sur le remplacement de la loi.
Peu après la fin de la parade militaire inaugurale, le 45e président des Etats-Unis a signé un décret demandant aux services gouvernementaux de «lever, reporter, décaler l'application ou octroyer des exemptions» pour les dispositions de l'Affordable Care Act imposant des contraintes fiscales aux Etats, sociétés ou personnes.
L'abrogation et le remplacement de l'Affordable Care Act, réforme emblématique de l'assurance maladie de Barack Obama qui a fourni une couverture santé à 20 millions de personnes, est l'une des promesses clés de la campagne de Trump.
Le décret demande aussi aux agences d'accorder plus de flexibilité aux Etats dans la mise en oeuvre des programmes d'assurance santé en développant «un marché libre et ouvert dans le cadre d'un commerce inter-Etats pour offrir des services de santé et d'assurance santé».
Les experts anticipent en particulier un assouplissement de l'obligation individuelle d'être assuré mise en oeuvre par Obama, ou de l'obligation de fournir une assurance-santé pour les entreprises de plus de 50 employés.
Une réduction de la couverture maladie en matière de maternité ou de maladies mentales est également attendue.
La Maison blanche n'a pas fourni davantage de précision sur le contenu de ce premier décret présidentiel.
Les élus républicains au Congrès n'ont pas encore publié de plan concret pour succéder à la loi votée en 2010 et entrée en vigueur le 1er janvier 2014, dont ils dénoncent notamment l'effet sur les primes d'assurance et les franchises, en hausse.
Lors d'une cérémonie organisée à la hâte, Trump s'est assis vendredi soir au bureau présidentiel, le Resolute desk, et a signé le décret entouré de ses plus proches conseillers.
Il a également certifié la nomination de l'ex-général James Mattis au secrétariat à la Défense et celle de l'ancien général John Kelly à la Sécurité intérieure, peu après la confirmation apportée par le Sénat vendredi.
Les deux hommes ont été investis par le vice-président Mike Pence lors d'une cérémonie distincte.
Une fois signés ces ordres présidentiels, il a fait quelques remarques sur sa journée d'investiture à des journalistes. «C'était chargé, mais bien. C'était une journée magnifique», a-t-il dit.
De légers changements de décor ont d'ores et déjà eu lieu dans le Bureau ovale, après le départ de Barack Obama, où les rideaux rouges ont été remplacés par des draperies dorées
USA-Russie: Poutine disposé à rencontrer Trump
Le président russe, Vladimir Poutine, est prêt à rencontrer son homologue américain, Donald Trump, a annoncé hier à la BBC le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l'agence Tass.
Il faudra cependant plusieurs mois pour préparer une telle rencontre, a prévenu le représentant du Kremlin.
Certains adversaires du nouveau président américain l'accusent d'avoir bénéficié du soutien de Moscou pour accéder à la Maison blanche. Le Kremlin est soupçonné d'avoir encouragé le piratage de la campagne électorale démocrate pour déstabiliser Hillary Clinton et fausser le résultat de l'élection du 8 novembre.
La Russie réfute ces accusations et affirme que le Parti démocrate se sert de ces soupçons de piratage pour justifier sa défaite.
Vladimir Poutine et son entourage ont à plusieurs reprises fait l'éloge de Donald Trump, espérant que ce dernier mettra fin aux sanctions qui visent la Russie et plusieurs personnalités russes en raison du rôle supposé de Moscou dans le conflit dans l'est de l'Ukraine.
Dmitri Peskov a toutefois prévenu qu'il serait vain d'espérer que les relations américano-russes puissent échapper à la contradiction et aux conflits.
«Nous sommes effectivement les deux plus grandes nations du monde. Et nous ne pouvons pas vivre sans frictions, conflits d'intérêts», a souligné le porte-parole du Kremlin, cité samedi par l'agence Interfax.


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